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Écophyto et CEPP : la validation du nombre de fiches actions devrait s'accélérer en 2018

Le | Cooperatives-negoces

Si pour certains distributeurs agricoles, il est urgent d’attendre, pour d’autres, au contraire, l’échéance de 2021 en matière de CEPP doit se préparer dès maintenant. À cette date, les entreprises vendant des produits phytosanitaires devront avoir accumulé la totalité de leurs certificats. Mais force est de constater que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

Les filières vigne, fruits et légumes sont plutôt mieux loties que les grandes cultures, ces dernières manquant encore de fiches actions. Or, sans solutions « officielles », difficile d’avancer. « Nous avons de bons espoirs pour que tout s’accélère en 2018, indique Damien Mathon, délégué général de la FNA, la fédération du négoce agricole. Nos échanges avec la commission d’évaluation sont permanents. L’objectif est de multiplier le nombre de fiches validées pour ne pas ralentir la dynamique engagée au sein de certaines entreprises. »

Et si les CEPP disparaissaient ?

L’annonce du gouvernement de séparer, à terme, au sein d’une même entreprise, le conseil de la vente des phytos pose question. Certains se demandent même si les CEPP seront conservés. « Le dossier CEPP est un investissement en temps et en personnel. Alors si c’est pour faire marche arrière ensuite, c’est non, confie un négoce de Lorraine. Nous préférons pour l’heure jouer la carte de l’attentisme. » Pour Damien Mathon, « ce serait une erreur de parier sur leur possible disparition. C’est une option, certes, mais ils peuvent aussi conserver leur place dans un dispositif où rien n’est encore écrit ! D’ici à la fin du mois, le dossier devrait s’éclaircir. » Et c’est tant mieux, car pour s’adapter, le monde agricole a besoin de visibilité, avec des règles du jeu claires et stables.