Ecophyto : les négociants parés pour l’agrément
Le | Cooperatives-negoces
« Tout le négoce agricole certifié dans un an ! » : tel est l’objectif volontariste affiché par la Fédération du négoce agricole (FNA), lors d’une conférence de presse le 1er octobre 2012, à une année jour pour jour de l’échéance réglementaire. Les dirigeants de la FNA sont confiants dans la capacité des 400 entreprises adhérentes à relever le défi du nouvel agrément. Il porte la barre de la formation et de la certification des entreprises sensiblement plus haut qu’auparavant. Premier enjeu : les 2 600 techniciens conseillers et des 2 800 agents de dépôts devront être titulaires d’un certiphyto ou d’une formation équivalente d’ici au 1er octobre 2013. Ce qui signifie que la moitié d’entre eux devront suivre la formation certiphyto de 3 ou 4 jours. Deuxième enjeu : chaque entreprise devra être certifiée par un organisme tiers, sur la base du référentiel correspondant à son activité. Sur les quatre référentiels, trois concenent potentiellement les négociants : la distribution de phytos aux professionnels, l’application de produits en prestation de service et la vente au grand public. Un challenge de taille pour des entreprises dont la taille moyenne est de 20 à 25 salariés. Et qui semble assez bien engagé si l’on en juge par une enquête réalisée par la FNA cet été. 61 % des chefs d’entreprises se disaient en phase avec 50 à 75 % des 46 points du référentiel « distribution de produits phytos » et plus de la moitié pense se faire certifier d’ici au 1er trimestre 2013. La Fédération déploie toute une série d’outils pour aider les négociants à tenir le cap : services d’accompagnement, documents types, autodiagnostics, référencement d’accompagnateurs exterieurs… Une révolution dans la culture des entreprises « L’une des difficultés consiste à passer d’une culture de l’oral à une culture de l’écrit », a commenté Sébastien Picardat, directeur général de FNA. La fin de toute indexation de la rémunération des conseillers sur le chiffre d’affaires, déjà amorcée, supposera aussi de mettre en place d’autre éléments de motivation. Ils pourront être tirés de critères du conseil contenus dans le référentiel. Une véritable révolution qui pourrait conduire quelques chefs d’entreprise, devant l’ampleur de la tâche, à se retirer du jeu ou à s’allier avec des négociants proches pour se spécialiser sur l’un ou l’autre des référentiels. Un année qui risque de passer très vite. D’autant que la FNA, contrairement à la Fédération nationale Entrepreneurs des territoires (FNEDT), ne demandera pas de report d’échéance.