Edito - Droit à la concurrence -« Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? »

Jean-Michel Schaeffer, président des Jeunes Agriculteurs n’y est pas allé par quatre chemins sur la question du droit à la concurrence : « le ministère de l’Agriculture nous invite à nous organiser en tant que producteurs, mais les autorités à la concurrence disent non ! Qui est le pilote de l’avion ? Les ministres ou une administration autogérée ? ». Position partagée par Xavier Beulin, président de la FNSEA, en congrès les 27 et 28 mars, à Montpellier. Dacian Ciolos, commissaire européen à l’agriculture, a apporté son propre éclairage : la suppression des mécanismes de la Pac met les filières en prise directe avec le marché. Et, pour faire valoir l’organisation des filières de production, « il faut négocier avec le Traité de l’union en main et juristes à l’appui avec les autres commissaires », a-t-il confié. Endiviers, meuniers, laitiers, coopératives… les dossiers se succèdent. « Hasard du calendrier, » indique l’Autorité de la concurrence en France. Le tout dernier avatar en la matière réside dans les réserves émises sur le dossier Vivescia, fusion de Champagne Céréales et Nouricia. Les services juridiques tentent, pour l’heure, de saisir le sens des restrictions imposées (voir notre article ci-dessous). La phase d’ajustement risque d’être longue et périlleuse. Catherine Deger