En 2022, Delivagri compte mettre le turbo sur la vente de grains
Le | Cooperatives-negoces
Lancé en 2016, le négoce 100 % digital Delivagri espère, en 2022, tripler les volumes de grains commercialisés, pour atteindre plus de 180 000 t. Ce marché représente 30 % des tonnages échangés via la plateforme en ligne : les engrais pesant pour plus de la moitié. Après les semences, Delivagri va ajouter les phytos à son offre.
« Avec une croissance prévisionnelle de + 65 % planifiée pour 2022, nous devrions atteindre le million de tonnes commercialisées depuis le lancement de notre offre en ligne, en 2016 », confie Quentin de Chabot, l’un des deux fondateurs de Delivagri. Cette start-up s’affiche comme un négoce agricole d’un genre nouveau, 100 % digital. « Comme pour toute action commerciale, d’un côté les acheteurs, de l’autre des vendeurs, à 99 % des agriculteurs. Nous, nous sommes l’intermédiaire. Les acheteurs sont avant tout des agro-industriels et quelques courtiers. »
Améliorer la qualité de service, élargir l’offre
Si pour l’heure, 50 % des tonnages commercialisés sont avant tout des engrais (amendements organiques, compost, matière en vrac…), les grains représentent 30 % des volumes, soit, en 2021, près de 52 000 tonnes : des céréales, des oléagineux, des protéagineux… « Notre ambition est de dépasser les 180 000 tonnes pour l’année à venir, confie-t-il. Toute notre stratégie est tournée vers cet objectif. L’idée est d’améliorer la qualité de nos services, de facilité l’accessibilité des prix en ligne et d’agrandir notre offre en proposant des marchés de niche : féveroles, soja, colza durable, blés de qualité… » L’enjeu est aussi de s’attaquer au marché des phytos.
3000 clients pour un chiffre d’affaires de 20 M€
Aujourd’hui, Delivagri revendique 30 000 inscrits sur son site internet, 3000 clients et 3000 transporteurs partenaires. Les livraisons se font dans toute la France mais sont concentrées à ce jour en Bretagne et Pays de la Loire. « En 2021, notre chiffre d’affaires était de 20 M€. Nous tablons sur un peu plus de 30 M€ en 2022 », pronostique Quentin de Chabot. Pour asseoir ses ambitions, l’équipe, composée aujourd’hui de 22 salariés, va s’agrandir : une dizaine de recrutements est prévue.
Miser sur l’économie collaborative
Les fondateurs reconnaissent que leur business model est proche de celui de ComparateurAgricole.com (devenu Cereapro.com). « Avec une spécificité toutefois, précise-t-il. Après nous être spécialisés dans les marchés de niche, nous allons désormais nous tourner vers le conventionnel. » Delivagri se base sur l’économie collaborative, un principe plébiscité sur internet : chaque acteur du réseau est indépendant, mais tous sont des collaborateurs potentiels. « Plus le réseau est grand, plus il est agile et puissant », confirme-t-il.