Référence agro

Euralis (64) accusé de tromperie alimentaire répond

Le | Cooperatives-negoces

Après le scandale de la viande de cheval qui a éclaboussé Lur Berri (64), c’est au tour d’une autre coopérative basque, le groupe Euralis, de subir une nouvelle fronde médiatique liée à une affaire alimentaire. Il s’agit cette fois de dénonciations de pratiques de gavage de canards en contradiction avec les règles sanitaires imposées pour prétendre à l’IGP (Indication géographique protégée) Sud-Ouest. Cinq anciens gaveurs de canard avait porté plainte contre Euralis il y a un an, la plainte a été classé sans suite le 30 avril.

Ceux-ci accusent le groupe de les avoir obligé à soigner aux antibiotiques des canards malades fréquemment fournis pour le gavage, enfreignant ainsi les règles imposées pour prétendre à l’IGP. Dans un communiqué, Euralis a aussitôt « déploré les accusations infondées des cinq anciens producteurs ». Le groupe coopératif se défend de toute entorse aux règles sanitaires, rappelant qu’au delà des cahiers des charges stricts pour produire du foie gras, un contrôle indépendant est également exercé sur les producteurs par Qualisud, organisme certificateur agréé par le ministère de l’Agriculture.

« L’administration d’antibiotiques reste exceptionnelle et ne se fait qu’après intervention d’un vétérinaire et délivrance d’une ordonnance, rappelle également Euralis. Dans le cas où un canard aurait reçu un traitement antibiotique, il perdrait son appellation IGP Sud-Ouest ». L.C.

Euralis regrette que cinq anciens producteurs diffusent auprès des médias « des accusations qui entachent la réputation de la coopérative et de ses 800 producteurs de canards ». Luc Lemaire, secrétaire général d’Euralis, avait été entendu à ce sujet par la gendarmerie en décembre 2012.