Eurea s’engage à réduire ses dépenses énergétiques
Le | Cooperatives-negoces
Eurea a présenté sa stratégie RSE le 27 septembre. Des actions vont être menées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la flotte captive et pour limiter les pertes énergétiques des sites du groupe.
Le 27 septembre, Eurea a publié sa stratégie RSE, qui a mobilisé plus de 500 parties prenantes internes et externes. Les plans d’actions vont se décliner autour des quatre métiers de la coopérative : agriculture, nutrition animale, jardinerie et alimentation responsable.
« L’un des enjeux est de réduire l’impact environnemental de nos activités, pointe Maxime Robineau, responsable RSE et énergie d’Eurea. Nous avons identifié deux axes d’amélioration autour du transport. » Le premier concerne le transport de marchandises par poids lourds. Eurea a adhéré à la démarche Objectif CO2, qui consiste à valider auprès des Dreal un plan d’action pour réduire de minimum 5 % des émissions de GES liées au transport. Pour la filiale Atrial du groupe, qui utilise des camions diesel, 100 % des véhicules sont en normes Euro 6, la plus performante. Pour le reste de la flotte, Eurea s’oriente vers un changement progressif des carburants utilisés par les véhicules : les 32 camions devraient passés à la double carburation, diesel et B100. En parallèle, le personnel est formé à l’éco conduite, et Eurea s’est doté du logiciel TruckOnline « qui nous permet d’optimiser les plans de tournée, en regroupant les clients pour réduire les chargements, en tenant compte des dénivelés, du mode de conduite et des besoins des moteurs auxiliaires, par exemple pour la collecte de lait », explique Maxime Robineau. Le budget de renouvellement des camions, pour l’année 2022/2023 est de 370 000 euros pour deux camions. Il était de 510 000 euros en 2021/2022.
Les véhicules légers remplacés par des voitures électriques
Le second axe d’amélioration du transport concerne la flotte légère. 150 véhicules légers sont utilisés par les différents salariés. « Notre flotte, initialement à 100 % en gasoil, a vocation à être partiellement remplacée par des véhicules électriques », précise Maxime Robineau. Tous les véhicules ne seront pas en mesure d’être remplacés par des versions électriques, mais deux véhicules ont été d’ores et déjà acquis par Eurea : un véhicule destiné à un salarié de profil tertiaire, en travail à domicile ou au siège, et un véhicule de type berlingo pour un technico-commercial, sur un territoire plus rural. « Nous nous donnons un an pour affiner la cible de salariés que nous allons équiper d’un véhicule électrique », abonde le responsable RSE. Le budget des véhicules légers est d’environ 360 000 euros par an, avec un coût supplémentaire par véhicule électrique estimé entre 30 000 et 40 000 euros.
Un audit pour identifier les déperditions d’énergie dans les usines
Autre levier identifié par Eurea : la performance énergétique de ses sites, alors que les prix des énergies ont explosé. « Notre partie industrie représente entre 60 et 70 % de nos consommations d’énergie, en particulier notre usine d’alimentation animale, Atrial, située au siège social, à Feurs, indique Maxime Robineau. Nous avons mené un audit énergétique, et avons constaté que la consommation principale de gaz vise à produire de la vapeur. Nous avons investi 86 000 € dans une nouvelle chaudière, qui récupère la chaleur pour préchauffer l’eau. » L’audit a également révélé des déperditions sur les circuits à air comprimé, avec notamment une perte de 27 000 euros pour l’un des compresseurs. Les deux autres usines d’Eurea seront, elles aussi, auditées, pour évaluer les leviers d’amélioration de la performance.
Économiser 40 % d’énergie en 10 ans
Enfin, dans les magasins Gamm vert et les sites tertiaires du groupe, l’intégralité des éclairages a été remplacée par des LED, permettant une économie de 700 MWh par an, soit une division par deux du poste éclairage. L’utilisation d’un logiciel, Kabanda, qui coûte environ 10 000 euros par an, permet d’identifier les pics de consommation et les dysfonctionnements, alors que le chauffage et la climatisation représentent 60 % de la consommation d’énergie de ces locaux. « Je n’ai pas besoin de chauffer autant l’espace animalerie que le stock, détaille Maxime Robineau. L’idée est de séparer les zones et de cibler les usages. » À terme, le groupe compte économiser 40 % d’énergie en moins de 10 ans, pour toutes ses activités tertiaires.