Fret ferroviaire : Soufflet et RFF, sur les mêmes rails
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« Si l’on n’invente pas une autre manière de le gérer, le réseau ferré est totalement menacé. Nous sommes dans une phase où il va falloir profondément transformer ce type de transport qui a perdu en compétitivité ». Ainsi s’est exprimé Hubert du Mesnil, président de Réseau ferré de France (RFF) lors de la signature le 28 septembre à Paris d’un contrat de partenariat avec le Groupe Soufflet. Ce contrat concerne une douzaine de lignes ferroviaires desservant des sites Soufflet. RFF s’engage à rénover ces lignes. En contrepartie, Soufflet s’engage sur un volume minimum de trafic. Un comité de pilotage composé des deux parties veillera à la mise en œuvre du contrat prévu pour une durée de cinq ans. G.P.
Photo : Hubert du Mesnil (à gauche) et Jean-Michel Soufflet lors de la signature de l’accord concernant la rénovation de lignes ferroviaires desservant les silos Soufflet.
Jean-Michel Soufflet, président du directoire du Groupe Soufflet, souligne que « le transport par voie ferrée est indispensable pour son activité, en rappelant qu’actuellement le coût du transport d’une tonne de céréale par rail s’élève à 16 euros contre 12 par camion et 8 par voie navigable ». Face aux nombreuses difficultés rencontrées par le transport par rail ces dernières années (trains en retard, annulés voire perdus !), le volume utilisant le rail a diminué de 200 000 tonnes en 10 ans pour son groupe. Jean-Michel Soufflet compte beaucoup sur le partenariat avec RFF pour optimiser le transport par rail.
Le premier site concerné par le contrat est celui d’Artonge (Aisne) pour lequel RFF va investir 1,5 million d’euros pour la rénovation des voies. Soufflet s’engage de son côté sur un volume de 100 000 tonnes par an. Deux autres sites dont l’étude est bien avancée se situent en Côte d’Or : Lux et Brion sur Ourse.