Goëmar : « les vaccins des plantes doivent être différenciés des autres phytos dans le cadre d’Ecophyto 2018 »
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L’objectif de réduction de 50 %, fixé par Ecophyto 2018, concernerait aussi les vaccins des plantes, les fameux SDN, stimulateurs des défenses naturelles. Aberrant ? « Oui, mais pour l’heure, inscrit noir sur blanc dans le rapport du comité national d’orientation et de suivi Ecophyto 2018 du 22 avril 2009, explique Paul Héry, directeur marketing chez Goëmar. Cette situation vient du fait que cet objectif de réduction vise, sur le papier, tous les produits phytosanitaires alors que les non toxiques et les non écotoxiques (classe à laquelle appartiennent les SDN) devraient en être exclus. » La firme a demandé à ce que cette précision y figure. « Il est impératif que le législateur corrige ce point dès la rédaction des textes de loi en prenant soin de différencier les méthodes alternatives de lutte des produits phytosanitaires toxiques. Si cette précision n’est pas apportée, c’est toute la politique de recherche et de développement de sociétés comme la nôtre qui serait remise en cause sur le territoire français. On ne peut demander aux agriculteurs de faire des efforts et en même temps, leur interdire d’utiliser les outils pour y parvenir », poursuit Paul Héry. A.G.
Autre préoccupation pour Goëmar : le calcul de l’IFT, l’indice de fréquence de traitement. En l’état actuel du projet, l’usage d’un produit non toxique - en substitution d’un produit toxique - n’aurait aucun impact sur l’IFT, seul indicateur pourtant à l’échelle de l’agriculteur pour mesurer les progrès accomplis. Cela reviendrait à dire que l’utilisation des luttes alternatives n’a pas d’impact. « Là encore, il convient d’utiliser les bons termes et d’exclure du vocable produits phytosanitaires, les spécialités ne présentant ni toxicité ni écotoxicité ».
Goëmar, en chiffres
CA monde : 20 M€ dont 50 % à l’export
Recherche : 15 % du CA
Principaux produits : Iodus 2 en France et Vacciplant, à l’étranger. Premiers vaccins pour plantes (aussi appelés SDN, stimulateurs des défenses naturelles), extraits d’une algue marine, la laminaire. Homologué sur céréales, fraises et pommiers.
D’autres homologations sont en attente : sur le mildiou de la vigne et la tavelure du pommier.