Référence agro

Grêle, pluie, inondation… le monde agricole durement touché

Le | Cooperatives-negoces

Des vignes déchiquetées, sans feuilles. Le 27 mai, plusieurs vignobles - en Charente, dans l’Yonne, dans la Vallée du Rhône et dans le Sud-Ouest, - ont subi d’importants orages de grêle. Quelques jours plus tard, ce sont les fortes pluies qui ont entrainé de nombreuses inondations. Autoroute coupée, villes inondées, le Château de Chambord encerclé d’eau… les images ont tourné en boucle. Le monde agricole n’a pas été épargné. Champs inondés, serres détruites… Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan des dégâts sur les cultures mais l’impact sera certain. « L’eau est montée très vite, se souvient Patrice Leloup, directeur de Caprogra La Meunière (45). Notre site de Montargis, intramuros, est inondé. Les fosses à grain sont remplis d’eau mais heureusement, les silos eux, sont un peu surélevés et contenaient peu de marchandises. Une fois que l’eau se sera retirée, un gros travail de nettoyage va débuter… sans compter la question de l’état de tout le système électrique ». Chez Axéréal, pas de dégât à constater vendredi 3 juin au matin. « Nous avons quelques inquiétudes pour nos silos portuaires, en bord de Seine car le niveau du fleuve devrait continuer de monter », confie Thierry Renard, en charge de la communication du groupe.

Les départements du Centre et de Seine-et-Marne ont été particulièrement touchés. Ces intempéries font rejaillir les revendications syndicales en matière d’entretien des cours d’eau et des fossés. Orama et la Coordination Rurale regrettent, au travers de communiqués, la mauvaise gestion de l’eau par les pouvoirs publics. Tous demandent que soit reconnu le caractère exceptionnel de ces événements climatiques pour étudier, rapidement les voies d’indemnisation possibles. Guy Vasseur, président de l’APCA (chambres d’agriculture), appelle quant à lui à une mobilisation « sans faille et rapide des pouvoirs publics, y compris vis-à-vis des déclarations Pac ».