Référence agro

Grippe aviaire : le risque devient « négligeable » mais tout n’est pas fini pour autant !

Le | Cooperatives-negoces

Le 12 avril, en l'absence de nouveaux foyers d'influenza aviaire, le niveau de risque épizootique était passé, à l'échelle nationale, d' « élevé » à « modéré ». Ce 4 mai, par arrêté du ministre de l'Agriculture, il est devenu « négligeable » sur l'ensemble du territoire. Une qualification qui lève les obligations de confinement, y compris dans les zones à risque particulier, comme les zones humides par exemple. Mais sur le terrain, le vide sanitaire est toujours en vigueur et ce, jusqu'au 28 mai. « La réintroduction de canards dans les élevages ne pourra démarrer que le 29 mai, explique Olivier Quéro, en charge de la communication pour le groupe Euralis. Quant au gavage, il ne devrait pas démarrer avant fin août : le cycle de production étant de trois mois ». Euralis a, comme en 2016, été lourdement touchée par la grippe aviaire. L'an passé, les pertes avoisinaient les 22 M€. « Il est encore trop tôt pour dresser un bilan chiffré de ce nouvel épisode, poursuit-il. Dans le groupe, 200 de nos 300 éleveurs de canards ont été touchés, sans oublier une activité partielle durant plusieurs mois pour les 180 employés de notre unité de production de Maubourguet (65) qui rassemble abattoir, atelier de découpe et conserverie ». Dans le Sud-Ouest, 1134 communes sont encore concernées par ce vide sanitaire.

Dépistage et prévention

Le ministre de l'Agriculture a demandé que, jusqu'au 31 mars 2018, des tests de dépistage du virus H5N8 soient réalisés sur les palmipèdes à plusieurs étapes de leur vie. En parallèle, les véhicules de transport devront être nettoyés et désinfectés entre chaque trajet. Les producteurs devront quant à eux s'engager, par écrit, à respecter certaines mesures de biosécurité.

Rappelons que depuis fin 2016, 485 foyers ont été repérés et 533 élevages de palmipèdes ont fait l'objet d'un abattage préventif. Alors que 4 millions de volailles ont été abattues, 11 millions de palmipèdes n'ont pas pu être mis en production. Le bilan pour la filière s'annonce, une nouvelle fois, très lourd.