Guerre ouverte à la septoriose

La septoriose a fait l’objet d’un colloque animé par Bayer Cropscience, le 31 mars à la Cité des sciences à Paris, qui a réuni pas moins de 600 personnes. Temps fort de cette journée : une mise au point sur les relations complexes entre les souches du champignon, la plante et le fongicide. L’essentiel étant de contenir le champignon (septoria tritici), au début de l’épidémie, au moment de la sporulation, bien avant que les nécroses ne se forment sur les feuilles. Selon Claude Maumené, responsable du pôle maladies et méthodes de lutte chez Arvalis-institut du végétal, « l’intervention préventive est importante pour lutter efficacement ou simplement limiter l’impact de certaines maladies comme la septoriose. »

Un positionnement primordial, confirmé par les analyses à l’aide d’outils moléculaires (qPCR). Pour Bayer Cropscience, la clé d’entrée reste « le bon produit au bon moment », via son OAD Positif et sa solution JAU (prothioconazole). A.D.

Photo : Claude Maumené, Arvalis, souligne l’importance d’une intervention en préventif.

Une même maladie, les mêmes symptômes, mais deux formes du champignons.

Mycosphaerella graminicola (forme sexuée) et septoria tritici (forme asexuée) sont tous les deux responsables de la septoriose.

La forme sexuée progage l’aptitude du champignon à s’adapter. La forme asexuée est responsable de l’épidémiologie au niveau de la parcelle

Un groupe de champignon très structuré

L’étude de la diversité génétique, effectuée sur plus de 500 souches prélevées en France en 2005 et 2006, a révélé l’existence d’un grand brassage génétique, avec des souches au pouvoir pathogène très variable. Au champ, on peut trouver jusqu’à 10 souches sur la même feuille. Toutefois, il existe trois grands groupes génétiques, au sein desquels les souches montrent des liens de parenté. Ces groupes se distinguent selon une répartition géographique : un groupe pour le nord et l’ouest un deuxième pour l’est (sauf la Meuse) et le centre et un troisième pour le sud-ouest.