InVivo passe à la vitesse supérieure

« 2017 et 2018 sont des années pivots, le modèle économique d'InVivo a changé », constate Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, à l'occasion d'une conférence de presse organisée le 19 décembre à Paris, à la veille de son congrès annuel. Engagé en 2014, le plan « 2025 by InVivo » porte ses fruits. Dans un contexte agricole très difficile, notamment en France, le chiffre d'affaires du groupe recule à 5,5 Mds€ (- 1,1 Md€). Mais le groupe affiche un Ebidta net en progression, de 116 M€ à 133 M€, avec pour objectif d'atteindre 160 M€ l'an prochain et 230 M€ en 2020. « Le chiffre d'affaires ne tient pas compte de la croissance externe et il manque 800 M€ au niveau du trading », suite au manque d'activité du négoce de grains sur la campagne écoulée, tempère Thierry Blandinières.

Bioline by invivo, de la cohérence dans la branche Agrosolutions

Sa résilience, InVivo la doit à quatre métiers à forte rentabilité que l'entreprise structure depuis trois ans : la nutrition animale et santé animale avec Neovia, la distribution grand public avec InVivo Retail, le vin avec InVivo Wine et l'agriculture avec Agrosciences. Cette dernière débutera d'ailleurs l'année 2018 avec un nouveau nom, « Bioline by Invivo », dévoilé le 19 décembre. « Cette marque ombrelle vise à donner plus de cohérence et de clarté à la vingtaine de sociétés d'Agrosciences », explique Laurent Martel, directeur de la holding, qui regroupe entre autres Semences de France, Bioline Agrosciences, Smag ou Phyteurop, racheté récemment (http://reference-appro.com/phyteurop-reprise-par-sofagri-article-14205.html). « Avec Phyteurop, nous allons pouvoir faire de la greentech et associer la chimie et le végétal pour proposer des solutions hybrides », se projette Laurent Martel.

L'Europe, le Brésil et la Chine en ligne de mire

Pour le groupe, « développer de la croissance externe n'est pas une fuite en avant mais une option pour sécuriser nos activité », soulignait Thierry Blandinières. Un exemple avec Bioline by Invivo qui ambitionne d'atteindre les 500 M€ de chiffre d'affaires en 2020, contre 220 M€ aujourd'hui. Son développement s'articulera principalement sur l'Europe et l'Amérique du Sud, notamment avec l'investissement réalisé l'an dernier dans CCAB, un groupement de 20 coopératives brésiliennes http://reference-appro.com/invivo-pousse-ses-pions-sur-le-secteur-des-article-13067.html. La branche poursuit aussi son développement en Chine avec In Ou, la joint-venture créée fin 2016 avec HVH pour le développement de produits phytosanitaires, et ce « malgré un durcissement de la réglementation chinoise en matière d'homologation, mais nous espérons arriver sur le marché en 2019 ou 2020, voire plus tôt si nous obtenons une dérogation », explique Laurent Martel.

En chiffres

- CA du groupe :

- 5,5 Mds € dont 1,7 Mds € en nutrition et santé animale (+11 %), 1,65 Mds en grains (- 39 %) et 1,51 Mds en semences et agrofournitures (-4 %).

- 51 % de l'activité se fait en France, 49 % à l'international, dans près de 34 pays.

- 10200 collaborateurs dont 27 % en France.

Photo : Thierry Blandinières, DG d'InVivo, et Laurent Martel, directeur de Bioline by InVivo