InVivo prévoit de créer une place de marché d’intrants, pour 2019
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A la veille de sa convention annuelle, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo a dévoilé le 18 décembre le lancement d’une place de marché où sera vendu « tout ce qui intéresse l’agriculteur », explique le dirigeant. Sous la forme d’une application, la plateforme est déjà en test auprès de huit coopératives. Elle devrait être pleinement opérationnelle pour septembre 2019. Le projet a débuté en mars par la Digital factory, une équipe dédiée à la transformation digitale au sein d’InVivo. InVivo va investir 50 M€ sur trois ans pour développer cette place de marché, qui sera portée par une société à part entière. Pour l’accompagner dans ce projet, InVivo a noué un partenariat avec Microsoft France.
Du service, avec un renvoi vers les sites des coopératives
Cette plateforme se veut bien plus qu’un simple site de e-commerce. Une fois identifié le produit souhaité sur la plateforme d’InVivo, l’adhérent sera rebasculé sur le site de sa coopérative pour finaliser son achat. Son technico sera informé. « On veut plus qu’une place de marché : que l’agriculteur soit en lien avec sa coopérative », souligne Laurent Martel, DG de Bioline. A l’image de ce qui se pratique sur les plateforme de type « Amazon Prime », les fournisseurs devront payer pour proposer leurs produits.
Un amazon prime de l’agriculture
Comme Amazon, qui a débuté avec la vente de livres avant d’élargir son offre, InVivo commence la construction de cette plateforme par la brique « intrants agricoles ». « Mais à terme, cela concernera tous les métiers du groupe : le retail, le vin… Tout comme notre plateforme Ouifield », explique Thierry Blandinières. Dans le secteur des appros, des démarches similaires existent déjà, comme le site argentin Agrofy dans l’appro agricole.
Digitaliser le métier le trading de céréales
En parallèle de cette plateforme tournée vers les intrants, InVivo développe, avec sa branche trading, un projet de digitalisation de « ce vieux métier » comme le rappelle Thierry Blandinières. « La blockchain va permettre d’améliorer l’efficacité de ce métier, simplifier les processus, l’exécution des contrats. Fini le papier, on pourra sécuriser davantage les échanges de données », justifie Stéphane Bernhard, directeur d’InVIvo trading. L’objectif est de créer une plateforme unique qui permettrait à toutes les parties prenantes de connaitre, en temps réel et en toute transparence, les données relatives à chaque intervenant. InVivo a déjà commencé la digitalisation de sa branche trading avec le lancement, en 2017, de la plateforme Ingrains, par laquelle ont transité 600 000 tonnes de céréales pour sa première année de mise en service.