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InVivo se lance dans l’assurance récolte et vise 1 Mha

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InVivo étoffe son offre de services en proposant, dès cet automne, des assurances aléas climatiques pour le secteur agricole. Le groupe coopératif a, pour ce faire, créé une filiale, Bioline Insurance. Bioline s’est entourée d’un acteur mondial de l’assurance et de la réassurance. Ce dernier n’a toutefois vocation qu’à « porter le risque » car Bioline Insurance se positionne en « courtier actif en développant ses propres produits et en décidant des évolutions à leur apporter, comme les cultures à intégrer, etc », insiste Antoine Poupart, directeur général de Bioline Insurance, lors d’une conférence de presse le 8 novembre à Paris.

Des offres actuelles trop chères et inefficaces

« Aujourd’hui, seuls 25 % des agriculteurs assurent leur récolte, explique le dirigeant. Ils trouvent en général les assurances trop chères et inutiles. Les principales offres ne se déclenchent qu’à partir de 30 % de perte, soit une fois tous les 10 ans en moyenne », explique Antoine Poupart. Bioline Insurance souhaite couvrir d’ici à deux ans 1Mha, toutes cultures confondues. Comment ? En touchant les 75 % d’agriculteurs non assurés en leur proposant des offres avec une franchise de 10 %. « Cela reste abordable car nous proposons le même niveau de prime qu’aujourd’hui, mais avec une franchise beaucoup plus intéressante », justifie Antoine Poupart.

Des assurances intégrées au contrat d’appro, collecte ou service

Pour être compétitif, Bioline mise sur la diversification du risque grâce au grand nombre d’hectares visés, toute cultures confondues et sur tout le territoire, ainsi qu’à des coûts de structure réduits, puisque cette démarche s’appuie sur le réseau de coopératives. Ces dernières choisissent à quel contrat de l’adhérent elle rattache la garantie assurantielle : appro, collecte ou services. Si l’agriculteur est intéressé, il y souscrit via une plateforme en ligne. Il doit s’engager à couvrir au moins 70 % de ses surfaces grandes cultures et chaque culture assurée doit l’être à 100 %. A l’exception de la grêle, dont la franchise fonctionne à la parcelle, tous les autres aléas relèvent de la culture. L’agriculteur peut aussi souscrire à des garanties en options, relatives à la qualité (PS, Hagberg, frais de resemis, etc).

30 coopératives visées l’an prochain

11 coopératives se sont déjà engagées. Au 14 novembre, les coopératives Océalia, Sèvre Belle et INTERVAL avaient déjà assuré 1000 ha chez leurs adhérents. Bioline Insurance compte mobiliser une trentaine de coopératives dès l’an prochain, qui s’engageraient à assurer environ 30 % de leurs surfaces de cultures. La filiale d’InVivo réfléchit aussi à créer des assurances autour du trading. « Pour cela, nous attendons de voir comment la Pac va évoluer », souligne Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo.