La CAMN mise sur les solutions naturelles pour réduire les phytos en vigne

Le 9 juillet, la Coopérative agricole des maraîchers nantais, organisait sa visite annuelle de son site expérimental du Pâtis Malaise, au Loroux Bottereau (44), dédié à la viticulture. Très à la pointe sur les solutions alternatives aux pesticides, la coopérative a choisi, cette année, de mettre notamment l’accent sur les substances de base, mais également sur les pratiques pouvant aider les exploitants à atteindre la Haute valeur environnementale.

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Bernard Lachaise, fondateur de Gestade Environnement[/caption]

Parmi les essais présentés, ceux menés avec la société Getade environnement,positionnée sur le segment de l’isothérapie qui permet à la plante d’engendrer des mécanismes d’auto-défense. Elle propose aux viticulteurs de la CAMN le pack climaplant, un complexe d’éléments minéraux et d’extraits végétaux, pour lutter contre le gel et la sécheresse. Le mélange associe une préparation agissant comme engrais foliaire (soufre, silicium, oxyde de calcium, aluminium, oxyde de magnésium et de sodium, cuivre, manganèse et bore) avec des substances naturelles à usage biostimulant (cannelle, girofle, lemongrass, fenouil, reine des prés, fenugrec). Le mélange BCP MO2 Renescence (soufre, oxyde de calcium, bore, cuivre et manganèse) peut être appliqué pour pallier aux conséquences des stress abiotiques.

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Paul Jardin, animateur commercial Biovitis[/caption]

La société de conseil indépendant, Biovitis, d’origine bordelaise, avait répondu présent à l’invitation de la CAMN. Au menu : infusions et décoctions de plantes non fermentées et prêtes à l’emploi. La société distribue depuis 2019 ces préparations naturelles peu préoccupantes, PNPP, avec quelques distributeurs : Ets Magne (34), BOURGOGNE DU SUD, la CAC en Alsace et Stahl en Champagne. Depuis 2020, des liens se sont noués avec la CAMN et Vitivista. Dans le pays nantais, des tests sont menés pour vérifier l’efficacité des infusions d’écorces d’osier (Salix spp cortex), une substance de base, sur mildiou et oïdium, ainsi qu’une décoction d’écorce de prêle des champs (Equisetum arvense) toujours sur les deux principales maladies de la vigne. « Nous les positionnons en préventif, en association avec des produits phytosanitaires classiques, explique Paul Jardin, animateur commercial. Ils peuvent réduire de moitié les doses de pesticides. »

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Michel Mahé, responsable commercial Grand Ouest de Vivagro[/caption]

Vivagro présentait les résultats de ses essais de son nouveau biostimulant Arvor + Vitelice, lancé en 2019 pour la campagne 2020, qui entend améliorer les défenses des plantes. A base de silice, avec un peu de soufre, il s’utilise en programme anti-mildiou. « Les résultats sont très bons cette année », explique Michel Mahé, responsable commercial Grand Ouest.

Outre la protection des plantes, la CAMN avait choisi de mettre en avant l’intérêt des couverts végétaux. Depuis un an, la structure veut en effet développer, avec SEMENCES DE PROVENCE, les mélanges de légumineuses annuelles semés après la vendange et qui évitent une concurrence avec la vigne durant l’été. De son côté, la société DLF présentait des mélanges de jachères fleuries qui peuvent être implantées autour des parcelles de vigne. « Ces mélanges sont une aide dans le cadre du déploiement de la HVE », précise Claude Bizieux, responsable approvisionnement à la CAMN.