La Cavac (85) et Limagrain (63) s’unissent autour d’un bol de céréales
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Mardi 23 juin, les présidents et directeurs de la Cavac et de Limagrain ont officialisé, devant près de 200 agriculteurs, leur nouveau partenariat autour du maïs. En Vendée, ce sont ainsi près de 2500 ha de Dorane et d’Ultrane qui ont été plantées cette année : deux maïs issus de la recherche de Limagrain adaptés à la fabrication d’hominies, ces grosses fractions de maïs destinées à être transformées en céréales pour le petit déjeuner. « L’objectif étant de rapidement passer à 5000 ha », confie Christophe Vinet, responsable céréales à la Cavac. A.G.
Photo : Pierre Pagès, président de Limagrain et Jérôme Calleau, président du conseil d’administration de la Cavac ont signé le document officiel de leur partenariat.
5000 autres ha devraient être plantés dans les années à venir en Alsace : la CAC démarrant également une collaboration avec Limagrain. Le groupe auvergnat vient en effet de signer un partenariat de cinq ans avec l’un des leaders des céréales du petit déjeuner. Un contrat qui pèse près de 100000 t d’hominies par an : soit 40 % des besoins européens.
« Notre idée est de bâtir un réseau européen pour assurer une production régulière en quantité et en qualité à notre client, explique Jean-Marc Salabay, directeur ingrédients chez Limagrain. Outre la France, nous nous appuierons sur d’autres partenaires, en Hongrie notamment. Jusqu’alors, notre client s’approvisionnait uniquement en Argentine via les maïs Europlatas ». Mais ces dernières années, baisse des surfaces, conditions climatiques difficiles, grèves nationales… lui ont fait craindre des ruptures d’approvisionnement. D’où la volonté de développer d’autres filières de production.
La Cavac conforte sa stratégie de constractualisation
A la Cavac, plus de 50 % des volumes collectés le sont au travers des différentes filières mises en place au fil des années. Ce qui représente 250 à 300000 tonnes, dont 150000 t localement. « Qu’il s’agisse du blé dur, de l’orge de brasserie, du blé tendre, du colza ou plus récemment du lin et du chanvre, nous avons toujours favoriser le développement de marchés sous contrat, explique Jacques Bourgeais, directeur général. Dans un contexte de marché incertain, il est bon de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ces filières permettent non seulement de répondre aux exigences des marchés mais aussi d’assurer une valorisation correcte du travail des agriculteurs ».
Une vision qui séduit Daniel Chéron, le directeur général de Limagrain. « A l’heure où nous souhaitions construire des filières de productions en dehors de notre zone de Limagne, nous nous sommes tout naturellement tournés vers la Cavac dont l’expérience en la matière ne peut que nous inspirer confiance ».