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La Coopération agricole métiers du grain dévoile un livre blanc sur la fertilisation azotée

Le | Cooperatives-negoces

Le 26 février, au Salon de l’agriculture, la Coopération agricolemétiers du grain, a présenté un livre blanc sur la fertilisation azotée, élaboré en concertation avec la FNA, l’Afcome, l’AGPB et Fertiline.

La Coopération agricole métiers du grain dévoile un livre blanc sur la fertilisation azotée
La Coopération agricole métiers du grain dévoile un livre blanc sur la fertilisation azotée

« Il n’y a pas de souveraineté alimentaire, sans souveraineté des engrais » a déclaré Antoine Hacard, président de la section métiers du grain de la Coopération agricole, LCA, en introduction de la présentation du livre blanc sur la fertilisation azotée. Ce document d’une trentaine de pages a été élaboré par LCA, la Fédération du négoce agricole (FNA), l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), l’Afcome et Fertiline. « Mais nous l’avons également donné à relire à l’Unifa et Afaïa, les deux syndicats des producteurs d’engrais », a précisé Catherine Matt, directrice de la section métiers du grains de LCA.

Cinq chapitres pour un outil pédagogique

« L’objectif de ce livre blanc est pédagogique, ajoute Antoine Hacard. Il s’agit d’expliquer aux décideurs, qui connaissent mal la fertilisation, les enjeux de ce domaine, et aussi le fait qu’une baisse de la fertilisation azotée entraîne une baisse de la production et de la qualité. » L’ouvrage se divise en cinq chapitres, dont le premier expose ce qu’est la fertilisation et la consommation française. « Nous rappelons que si la France est le premier pays producteur de céréales d’Europe, elle n’est que le 6ème consommateur d’engrais », pointe Pauline Bodin, responsable environnement et intrants pour LCA.

Présentation des impacts négatifs et des leviers d’amélioration

Le deuxième chapitre présente le marché des engrais azotés, et rappelle que la France est en mesure de produire seulement 30 % de sa consommation. Alors que le chapitre trois s’intéresse aux impacts négatifs de la fertilisation azotée sur les sols, l’air et l’eau, le quatrième chapitre traite des leviers d’amélioration de la production et de l’efficience des engrais, tandis que le cinquième évoque les bonnes pratiques agricoles pour économiser les fertilisants et limiter leurs impacts. Le livre blanc sur la fertilisation azotée fait également un focus sur les engrais organiques, indiquant que le gisement français atteint 729 Mt, alors que seules 300 Mt sont effectivement épandues. Catherine Matt a indiqué que la section métiers du grain de LCA étudiait les interconnexions possibles entre territoires d’élevage et de cultures, afin d’optimiser l’utilisation des effluents.

La souveraineté de la fertilisation, en débat aux ministères

Le livre blanc sur la fertilisation azotée, récemment présenté aux pouvoirs publics, a été bien reçu, affirment les équipes de la Coopération agricole. Un conseiller ministériel aurait rapporté que la souveraineté des engrais avait fait l’objet d’une réunion interministérielle. Les conclusions étaient qu’il était nécessaire de disposer de deux usines d’engrais azotés supplémentaires en France, afin de couvrir les besoins du pays, mais que ces sites industriels requerraient l’équivalent d’une nouvelle centrale nucléaire, pour la production des volumes d’engrais suffisants.