La coopération agricole Ouest et CDC Biodiversité développent un outil d’autodiagnostic
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Pour permettre aux agriculteurs et éleveurs de mieux prendre en main l’enjeu de la biodiversité, la coopération agricole de l’Ouest développe un outil d’autodiagnostic, en partenariat avec CDC Biodiversité. Des tests sont en cours pour valider l’intérêt de son développement, pour l’heure centré sur la région Ouest mais dont l’ambition est nationale. Explications.
Dans la future Pac, la stratégie dédiée du Green deal, la réglementation ou encore les attentes des consommateurs, l’enjeu de la biodiversité est omniprésent. Pour permettre aux exploitants de mieux évaluer l’impact de leurs pratiques et les marges de progression, la Fédération Ouest de la Coopération agricole, en partenariat avec plusieurs coopératives (Agrial, Cavac, Déshyouest, Eureden, Le Gouessant, Terrena) et CDC Biodiversité, travaille à l’élaboration d’un outil d’autodiagnostic. « Notre ambition est d’amener le plus grand nombre d’agriculteurs à s’intéresser de plus près à l’enjeu de la biodiversité, explique Thomas Jullien, pilote de ce projet et chargé de mission au sein de la Coopération agricole de l’Ouest. L’objectif est de créer l’envie, et non de contrôler les exploitants. »
Des tests pour évaluer la pertinence de l’outil
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Graphique « radar » de la performances biodiversité des pratiques agricoles de l’exploitation[/caption]
Des tests ont été menés au printemps pour évaluer la pertinence de l’outil. Des travaux sont en cours pour améliorer cette première ébauche de l’outil, encore en gestation, insiste le chargé de mission. « Nous n’en sommes même pas encore à une V1, mais ces tests ont permis de valider que l’autodiagnostic avait du sens. » D’autres expérimentations seront lancées à la fin de l’année ou début 2021 pour la version nationale. L’outil sera gratuit et libre de droit. Une demi-heure en moyenne sera nécessaire à la réalisation de l’autodiagnostic.
Valoriser davantage l’élevage
La coopérative Le Gouessant a pris part aux tests. « Nous accompagnons les démarches d’installations classées, il nous paraissait important de nous positionner », témoigne Agnès Guy, responsable de l’activité environnement au sein de Le Gouessant. La structure y voit une opportunité de valoriser davantage la biodiversité dans les élevages. « Très peu d’outils de diagnostics parlent de biodiversité et encore moins dans l’élevage, nous souhaitons faire monter en puissance cette filière », ajoute Agnès Guy.
L’ambition finale est de permettre aux agriculteurs de mieux valoriser leurs actions. « Cet outil n’a de sens que s’il appartient à une démarche plus globale de progrès et que celle-ci puisse être valorisée, en termes de connaissance ou d’ancrage sur le territoire, mais aussi de valorisation économique, sur le marché ou à travers des PSE par exemple », résume Thomas Jullien.