La Coopération agricole s’engage dans le recrutement de jeunes en formation

Dominique Chargé, président de la coopération agricole, a rappelé que le secteur agroalimentaire français est le premier employeur industriel du pays avec plus de 460 000 emplois en temps plein. “20 000 emplois ne sont pas pourvus, sur plus de cent types de métiers différents, alors que nos coopératives ont d’énormes besoins de recrutement pour mener à bien les transitions du monde agricole.”

Une augmentation des alternants en coopératives

Malgré ce manque de personnel qualifié, le secteur coopératif agricole a recruté 15 000 personnes en 2019, dont 3100 alternants, dans plus de 1000 coopératives. Cette dynamique s’est renforcée en 2020 : malgré la crise, les contrats d’alternance ont augmenté de 38 %. La coopération agricole s’est engagée à poursuivre ses efforts, et a signé le 14 avril un partenariat avec Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, dans le cadre du dispositif “1 jeune, 1 solution”. Ce plan, lancé à l’été dans le cadre de France Relance et doté de 9 milliards d’euros, a pour objectif d’encourager le recrutement des jeunes et de les accompagner dans leur parcours professionnel.

L’objectif du partenariat est d’augmenter de 15 % le nombre de coopératives engagées dans l’alternance en 2021, pour arriver à au moins 1200 entreprises sur 2300 coopératives. Autre objectif, arriver à au moins 30 % de contrats d’alternants transformés à l’issue de la formation en CDD ou en CDI. Fin mars, les résultats du premier trimestre étaient déjà satisfaisants, avec 1000 contrats d’apprentissage et 600 stages signés pour la rentrée de septembre 2021 au sein d’un dizaine de coopératives dont In Vivo, Terrena, Axereal, Sodiaal, EMC2, CAC 68, Ceresia, Eureden, Cooperl ou Agrial.

1 jeune, 1 mentor

Au-delà de l’accueil de stagiaires et d’apprentis, la coopération agricole s’est également engagée à développer le mentorat en participant au dispositif “1 jeune, 1 mentor”, qui cible les jeunes à partir du collège. Ce plan permet “à chaque jeune, quel que soit son milieu social, sa situation géographique et son niveau scolaire de trouver sa voie professionnelle" indique Thibaut Guilluy. 30 000 jeunes bénéficient du mentorat pour le moment. L’objectif est d’arriver à 100 000 mentorés en 2021 et 200 000 en 2022. 30 millions d’euros seront investis dans ce programme. 16 M€ sont déjà disponibles via un appel à projet, à destination des structures d’intérêt général qui pourront intervenir dans les entreprises impliquées dans le projet.

Enfin, le Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises a rappelé que les aides à l’alternance étaient toujours disponibles, permettant aux entreprises de toucher 5000 euros pour un alternant mineur, et 8000 pour un majeur. Jusqu’au 31 mai, les entreprises peuvent également toucher une aide à l’embauche si elles recrutent un jeune de moins de 26 ans en CDI ou en CDD d’un an minimum : 1000 euros par trimestre, soit 4000 euros pour l’année. Enfin, grâce au Contrat Initiative Emploi, les aides vont jusqu’à 47 % du smic lorsqu’une entreprise recrute un jeune de moins de 26 ans, ou un jeune travailleur handicapé de moins de 30 ans, qui a connu une période de chômage et des difficultés sociales et professionnelles.