Référence agro

La Coopérative Terre d’Alliances (01) attentive aux attentes de la société

Le | Cooperatives-negoces

« Il y a encore cinq ans, nous n’avions pas le même dynamisme sur certaines thématiques, comme le glyphosate. Nous entendons et comprenons les questions qui se posent, et nous agissons. » Au lendemain de l’Assemblée générale de la coopérative TERRE D’ALLIANCES (01), qui s’est tenue le 24 janvier à Bourg-en-Bresse (01), son directeur général Mathieu Staub est revenu, pour la presse, sur les grandes orientations de la structure. Un groupe de travail dédié réalise des expérimentations afin de se passer de la  molécule herbicide polémique. Certaines offres sont déjà proposées aux adhérents, comme les semences de colza et de vesce, pour un semis sous couvert limitant les besoins en herbicides. « C’est un enjeu global à appréhender localement, souligne le directeur général. Même à l’échelle de notre zone, certaines alternatives n’offrent pas les mêmes résultats. »

Toujours plus de bio

Avec 83 adhérents convertis, contre 18 il y a trois ans, le bio se développe dans le giron de la coopérative. La collecte « AB » progresse chaque année, avec des volumes en augmentation de 14 % entre 2017 et 2018. Au point que Terre d’Alliances envisage la possibilité d’étoffer son équipe sur le conseil en bio.

Dans le registre des changements de pratiques pour plus de durabilité, Terre d’Alliances est passée au « zéro insecticide chimique » dans ses silos, utilisant désormais une solution naturelle homologuée en bio. Enfin, depuis l’automne 2017, la coopérative a recruté un conseiller en énergies renouvelables, sur la méthanisation et le photovoltaïque.

Les productions locales comme axe de développement fort

La coopérative envisage-t-elle de communiquer auprès du grand public sur ces sujets ? « Ce n’est pas prévu dans l’immédiat, d’autres acteurs agricoles sont probablement mieux armés que nous », juge Mathieu Staub. Sans exclure la possibilité d’ouvrir le silo de Bourg-en-Bresse, désormais dédié au bio, lors d’événements comme les journées du Patrimoine.

Enfin, Terre d’Alliances a fermement l’intention de jouer la carte de la production locale et de qualité. La signature « 100 % local », pour le pain, est déployée dans 14 boulangeries. Une démarche « encore marginale, mais révélatrice » de la volonté de la coopérative de travailler dans cette direction. Et la fusion avec une coopérative voisine, la Dauphinoise, doit aussi permettre d’avancer sur cet aspect : « Nous ne voulons pas devenir un mastodonte, mais se donner les moyens financiers et humains de construire des filières de transformations locales, précise le président de Terre d’Alliances, Thierry Josserand. Nous sommes implantés sur un bassin de consommation important, le débouché est là, mais il est plus difficile d’aller le chercher seul. »