La coopérative Terrena veut être le leader de la Nouvelle Agriculture
Le | Cooperatives-negoces
La coopérative Terrena, située à Ancenis (44), a ouvert une brèche avec ses produits Nouvelle Agriculture, positionnés entre l’agriculture conventionnelle et biologique. Elle entend être le leader sur ce créneau dont l’objectif est avant tout économique. « Nous voulons combattre le déclin des volumes à l’Ouest dans un marché concurrentiel, en offrant un développant pour nos adhérents qui conserve de la valeur ajoutée par la différenciation des produits », a expliqué Hubert Garaud, président de Terrena. Depuis 2008, la structure a déjà investi 15 M€ dans la Nouvelle Agriculture. Le socle des produits labellisés est qu’ils sont issus de l’agriculture écologiquement intensive ou AEI, avec des qualités nutritionnelles et pour la santé du consommateur. Désormais Terrena commercialise 23 solutions de l’agriculture écologiquement intensive pour les productions végétales et animales. Un 24ème vient de faire son apparition : l’outil de traçabilité des préconisations phytosanitaires, obligatoire depuis 2013, nommé Consélio. Il permet à l’agriculture d’être en phase avec la réglementation, et à la coopérative de disposer dans les prochaines années d’une base de données parcellaire sur les pratiques culturales. La NA représenterait 10 % du marché Pour l’heure, les produits commercialisés sous le label NA concernent le lapin, commercialisé dans toutes les enseignes, et le porc avec un partenariat avec système U. La Nouvelle Agriculture représenterait environ 10 % du marché, selon les dirigeants de Terrena. « La Nouvelle Agriculture anticipe la prochaine politique agricole commune axée sur la durabilité des productions agricoles, la compétitivité écologique, une agriculture performante et autosuffisante, indique Hubert Garaud. Ce qui nous conforte dans la trajectoire que nous avons choisi. » Ce sont les agriculteurs qui sont à la base des innovations. Un positionnement qui devrait permettre de conquérir des marchés, notamment à l’international. « Certains pays émergents veulent des produits français de qualité, avec une classe sociale désormais capable de les acheter », indique Hubert Garaud. Mais aussi en France : le projet de fusion avec le Val Nantais dans les légumes va permettre à Terrena de se rapprocher de Bonduelle, partenaire du Val Nantais, fortement intéressé par la Nouvelle Agriculture. En 2015, la coopérative organisera les Terrenales, un salon de démonstration des techniques innovantes, testés et approuvés par les agriculteurs, et pouvant entrer dans l’AEI.