La gouvernance coopérative à l’heure de la RSE
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Le 17 mars, Coop de France agroalimentaire et l'Institut de la coopération agricole ont organisé un débat sur les atouts de la démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), à Paris, dans le symbolique hémicycle du Cese (Conseil économique, social et environnemental) (photo). A l'appui de nombreux témoignages issus du secteur coopératif, mais aussi d'analyses et d'expertises d'acteurs de l'aval, des responsables des démarches qualité et environnement de coopératives agricoles ont pu tirer leurs propres enseignements pour faire éventuellement évoluer leur gouvernance dans le sens de la RSE. Coop de France a en effet souhaité démystifier ce qui ne doit pas être une contrainte mais un levier de compétitivité et de différenciation pour les coopératives dont le modèle semble parfaitement adapté à cette démarche d'avenir, même si elle n'est pour l'heure pas encore connue ni valorisée auprès des consommateurs.
Michel Prugue, vice-président de Coop de France, a d'ailleurs rappelé que « la coopération est déjà très proche de la RSE par nature », avec une stratégie justement basée sur les trois piliers qui constituent la démarche RSE (environnement, social et économique) : développement durable bien sûr, mais aussi principe démocratique, maintien de l'emploi local et formation poussée des salariés. C'est pourquoi Coop de France veut épauler au mieux ses adhérents pour entrer dans la démarche. C'est l'objet de son « Guide d'accompagnement au reporting RSE pour les entreprises coopératives » publié en décembre dernier, ainsi que des formations dispensées sur ce dossier. Rachel Blumel, directrice du département Chaîne alimentaire durable à Coop de France, précise : « Nous voulons surtout donner une méthodologie aux PME qui ne sont pas soumises à l'obligation réglementaire de démarche RSE » (1).
(1) NDLR : contrairement aux entreprises de plus de 500 salariés ou de plus de 100 M€ de chiffre d'affaires soumises à une obligation de reporting social et environnemental de leurs activités depuis le 1er janvier 2014.
Ils l'ont dit
Laurent Legand, responsable sécurité EMC2 (55) : « La RSE donne du sens à notre travail et c'est ce que permet le secteur coopératif, plus que le monde industriel ».
Claire Planche, directrice des affaires institutionnelles et RSE de Limagrain (63) : « La contribution économique et sociale de notre groupe sur notre territoire est très forte, par nos créations d'emplois et l'impact sur toute la chaîne des fournisseurs, partenaires et administrations locales ».
Alain Montembault, directeur R & D, qualité et achat du groupe Terrena (44) : « L'intérêt pour nous de la démarche RSE est son positionnement sur une filière de production, car nous pouvons impliquer tout le monde, de la production à la transformation »