L’agriculture biologique, invitée d’honneur des Culturales
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Les exposants des Culturales, qui se sont tenues les 5 et 6 juin 2019 près de Poitiers dans la Vienne, se sont inscrits bien avant la publication des chiffres de l’Agence bio, la veille de l’évènement. Mais le bilan favorable le 4 juin a confirmé les intentions des acteurs de la filière présents dans les allées. À commencer par Arvalis-Institut du Végétal. L’organisateur des Culturales a opté, pour la première fois, pour un « Village bio ».
Succès du Village Bio d’Arvalis
Quatre thématiques sont abordées, « aussi bien pour les agriculteurs « tentés », les « en conversions » et ceux déjà convertis », glisse Aurélie Carrière, ingénieure activité AB chez Arvalis et responsable du Village bio. Dès le premier jour, « et malgré la pluie, nous avons eu beaucoup de visiteurs », précise-t-elle.
Quatre thématiques sont développées :
- Rotation/systèmes de cultures, avec la recherche de débouchés. L’aspect économique est mis en avant, avec différentes approches selon le statut de l’agriculteur, converti ou en conversion.
- La fertilité et la fertilisation des sols, « thématique centrale en AB », selon Aurélie Carrière. Des essais sont proposés pour montrer l’intérêt de différentes modalités testées par Arvalis.
- La gestion des adventices, autre enjeu prégnant en bio. « Nous détaillons les leviers disponibles et l’intérêt de les combiner, essais à l’appui », précise Aurélie Carrière.
- Enfin, le stockage et la conservation des récoltes, à protéger vis-à-vis des ravageurs. Les actions préventives (régulation de la température) et le biocontrôle sont les deux principales pistes exposées.
Des structures locales pour accompagner les conversions
Situés côte à côte, les stands de Bio Nouvelle Aquitaine et d’Interbio apportent de l’information locale aux agriculteurs. Le premier fournit des réponses techniques, notamment sur la conversion pour les céréaliers : aides existantes, démarches, transformation de production bio… Interbio Nouvelle Aquitaine traite plus particulièrement des questions réglementaires avec les organismes certificateurs, Qualisud et Ecocert, présents sur ce stand.
Aquitabio fédère les coop collectant du bio dans la région
Dans un autre registre, Aquitabio s’est présentée aux agriculteurs locaux. Cette structure est toute jeune : elle a été créée en février 2019. Elle regroupe quinze coopératives de la région commercialisant une partie de leurs productions en bio et jouant la carte de la mutualisation des forces face à l’essor du bio. Pour cette première saison, 8 à 9000 tonnes de cultures labélisées devraient être collectées. Objectif dans les 3 à 5 ans : atteindre les 30 000 t. « Avec 11 500 t de capacité actuellement et 36 cellules de conservation et séchage, nous voulons montrer aux agriculteurs tentés par la conversion mais craignant que l’accompagnement ne suive pas, que leurs coopératives sont déjà sur le coup », précise Olivier Merle, coordinateur technique. Un projet de nouveau silo bio « nouvelle génération » est à l’étude près de Niort.