L’agro-écologie high-tech à l’honneur au Sima 2015

Le grand rendez-vous mondial des agro-équipements a plus que jamais démontré cette année l'intérêt des professionnels pour les adaptations des machinistes agricoles aux contraintes agro-environnementales françaises.

Bien sûr, les quelque 240 000 visiteurs professionnels du dernier Sima (Mondial des fournisseurs de l'agriculture et de l'élevage - 22 au 26 février 2015) sont comme tous les deux ans surtout venus apprécier les dernières innovations technologiques proposées par les machinistes agricoles pour améliorer leur productivité et leur confort de travail. Mais, contexte de l'année oblige, l'agro-écologie largement médiatisée au salon voisin grand public de la Porte de Versailles avait plus que jamais son écho professionnel au Parc des expos de Paris Nord. L'agriculture de précision n'y est plus anecdotique et les nouvelles technologies dédiées à des applications mesurées d'intrants se vulgarisent et suscitent aujourd'hui vraiment l'intérêt des potentiels acheteurs et de leurs conseillers.

Preuve en fut la large place dédiée aux fournisseurs de solutions high-tech destinées à moduler les doses, à géo-localiser les pratiques, à gérer les tronçons des pulvérisateurs ou encore à connecter les nombreuses informations compilées dans les logiciels d'aides à la décision (le fameux big data). Pour voir plus loin, la 76ème édition du Sima avait aussi consacré un espace - Innovation First ! - au travail d'écoles d'ingénieurs françaises et internationales sur leur vision de l'agriculture de demain, des scénarios prospectifs à l'horizon 2050 imaginés par des institutions professionnelles.

Drones et capteurs suscitent l'intérêt en amont

Dans cet engouement général pour les solutions high-tech au service d'une agriculture plus écologique, les drones ont suscité un vif intérêt. Si ces engins ne sont pas encore mis avant sur les stands, le gros succès rencontré par un colloque organisé par Arvalis-Institut du végétal le 24 février (lire également dans cette lettre) a montré les nombreuses interrogations des accompagnateurs de l'agriculteur par rapport à l'utilisation de ces drones, distribution agricole en tête. Le même jour, l'Acta et le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) ont proposé un point qui a lui aussi suscité l'intérêt d'un large public professionnel sur les innovations à venir en matière de captage des données : capteurs biologiques, chimiques et autres solutions optiques destinées à mieux diagnostiquer l'état des cultures et de son environnement (eau, air, sol) en vue d'optimiser l'utilisation des intrants.

Les bonnes pratiques étaient aussi exposées et le HubAgro, espace qui leur était dédié, a permis de faire parler d'une même voix l'ensemble des partenaires présents. Les démonstrations, mini-conférences et la présence d'experts ont permis de mieux faire passer les messages aux visiteurs du salon.