LCA Nouvelle Aquitaine fait rimer souveraineté alimentaire et eau

A l’occasion de son assemblée générale qui s’est tenue le 26 mai, La Coopération agricole Nouvelle Aquitaine s’est interrogée sur la souveraineté alimentaire de son territoire et de la France. Au-delà des enjeux de renouvellement de générations ou d’attentes des consommateurs, le sujet de l’eau a alimenté les débats. En 20 ans, la région a, par exemple, perdu 45 % de ses surfaces de maïs irrigué. « Cette irrigation a profité à d’autres productions. L’irrigation constitue un outil pour diversifier les productions de notre territoire, comme le maraîchage ou la multiplication de semences, rémunératrices pour nos agriculteurs », souligne Philippe Sommer, délégué régional de LCA Nouvelle Aquitaine. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’a été signé, en avril dernier, le Pacte agroécologique pour l’Adour-Garonne, afin de garantir un accès à une eau de qualité et à une production agricole à la hauteur des enjeux actuels.

Sensibiliser élus et grand public aux questions de l’eau

« Nous allons continuer de sensibiliser et d’alerter nos politiques régionaux et nationaux autour des enjeux de souveraineté alimentaire et, donc forcément, de l’eau. Ensemble, nous devons aborder la question de l’eau, de son partage, de sa disponibilité, notamment en période estivale, de son stockage et de l’évolution des pratiques », explique Philippe Sommer. LCA Nouvelle Aquitaine va également se rapprocher du grand public sur ce sujet. Une campagne de communication est prévue à l’occasion des Journées nationales de l’Agriculture, sur le thème de l’irrigation. Au programme : 7 vidéos destinées au grand public vulgarisant l’irrigation, son histoire, donnant des exemples d’irrigation de précision, le tout, agrémenté de témoignages d’agriculteurs.

Déployer la biodiversité sur le terrain

Autre dossier stratégique pour LCA pour les mois à venir, celui de la biodiversité. En mars, la fédération a finalisé la première phase de son projet Agro’Biodiv. Lancé en 2021, il consistait à accompagner les coopératives dans la mise en œuvre d’actions pertinentes en faveur de la biodiversité, notamment par un appui méthodologique. Concrètement, ces deux années de travaux ont abouti à la constitution d’outils et de livrables destinés aux dirigeants des managers des coopératives, afin de mettre en œuvre des stratégies, des plans d’actions, un pilotage et un reporting intégrant la question de la biodiversité. « Nous souhaitons maintenant passer de la stratégie au terrain, en accompagnant les coopératives à déployer leurs projets jusque dans les fermes », explique Philippe Sommer.