Le bal des assemblées générales a débuté… entre instabilité politique et pression sociétale
Le | Cooperatives-negoces
Bien sûr il y a les bilans de la campagne écoulée, présentés à l'occasion des traditionnelles assemblées générales. Mais cette année, bon nombre de sujets alimentent les échanges : séparation du conseil et de la vente (dont la sortie du texte serait imminente), la pression sociétale grandissante, les prix bas… et plus largement, la difficulté aujourd'hui d'être agriculteur. Et pourtant, le monde agricole continue d'innover : une dynamique que nous souhaitons mettre en avant.
La fin du mois de novembre marque le début des assemblées générales des coopératives. L'occasion de dresser un bilan de l'année écoulée, de présenter les comptes, d'échanger avec les adhérents et parfois, de répondre aux questions qui fâchent. Les bilans, détaillés en cette fin 2017, sont ceux de la récolte 2016, historiquement catastrophique dans bon nombre de régions. Un exercice à vite oublier pour beaucoup, avec des chiffres d'affaires et des résultats nets en fort recul. Et pour celui en cours ? Les rendements ont certes été plus hauts, notamment pour le maïs et le tournesol, mais les prix eux restent malheureusement bas. Dans leurs discours, présidents et directeurs, ont souvent évoqué la pression sociétale grandissante, autour des phytos notamment. Le monde agricole en a assez d'être montré du doigt ! Tous essaient pourtant de bien faire leur métier. Pas simple dans un contexte où même l'avenir politique est trouble. Quels seront les contours de la future Pac, dont les premiers documents laissent présager un contenu beaucoup moins « commun » présenté par beaucoup comme une « renationalisation » ? La séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires sera-t-elle actée ? A priori, oui et peut-être même d'ici la fin de l'année. Pourtant, les coopératives continuent d'innover, d'investir (cf papiers dans cette lettre). Les projets fleurissent. Le bio, lui, séduit de plus en plus. Chacun cherche la solution pour rester dans la course.