Le bien-être animal se démocratise à la Cooperl (22)

Le leader coopératif en porcs dresse un bilan positif de ses initiatives en faveur du bien-être animal après quatre années de tests et de mobilisation de ses équipes. COOPERL ARC ATLANTIQUE propose aujourd'hui à l'ensemble de ses adhérents éleveurs d'arrêter la castration des mâles, et de les accompagner dans cette démarche. Entre contraintes logistiques et gestion des débouchés, l'initiative a trouvé son chemin et mobilise 80 % des 2500 adhérents. « Cooperl dispose de ses propres abattoirs : nous avons pu intégrer les surcoûts liés à la détection d'odeur, le tri et la découpe des parties génitales, et généraliser le concept », explique Anne Lacoste, responsable R & D du groupe coopératif. Par ailleurs, la démarche a ouvert la porte d'une filière sans antibiotiques. Sans la castration, les porcs évitent une mutilation qui laisse une plaie, soit un accès ouvert pour les bactéries. Les porcs se portant mieux, Cooperl a donc voulu passer un cap supplémentaire en supprimant les antibiotiques dès la fin du sevrage. 10 % des adhérents ont pérennisé cette pratique, et la Cooperl est obligée d'en faire patienter d'autres, en attendant un déblocage des débouchés.  Selon la coopérative, l'aval n'est pas encore prêt à valoriser cet effort à hauteur de son surcoût.