Le conseil des distributeurs agricoles essentiel à la maîtrise des pesticides
Le | Cooperatives-negoces
« Un coupable idéal » : les deux ingénieurs des mines, Patrice Blanchet et Fabrice Dreyfus, n’y vont pas par quatre chemins pour prendre position face à la demande de FNE de séparer la vente et le conseil. Le rapport d’une centaine de pages « Conseiller autrement l’utilisation des pesticides pour produire autrement », publié le 12 septembre sur le site du ministère de l’Agriculture, analyse les ressorts de la décision de traiter pour un agriculteur et la place que peut prendre dans cette décision les conseils des coopératives et négoces agricoles. Les auteurs mettent en avant l’importance bien plus grande d’assurer des productions en quantité et qualité requises par le marché comme par leurs infrastructures de stockage. « Les entreprises sont peu nombreuses dont le bénéfice et la pérennité soient surtout liés à l’importance de la vente des produits phytophamaceutiques », soulignent les auteurs. Prendre garde à une fragilisation de la recherche appliquée A l’inverse, ils mettent en garde contre une fragilisation du potentiel de recherche appliquée que représentent les services agronomiques de la distribution dans les régions. Le rapport prône une plus grande cohérence entre les différents acteurs de terrain, dont la diversité constitue de leur point de vue un atout. Dans une série de recommandations, ils préconisent l’élaboration d’indicateurs aisés à interpréter, régionalisés, avec une attention accrue vis-à-vis des herbicides. L’échelon régional est considéré comme le plus pertinent pour la mise en place des seuils de nuisibilité ou d’intervention, comme pour l’élaboration de solutions techniques visant la réduction des produits phytopharmaceutiques. Des mesures visant à une meilleure connaissance des bulletins édités, du taux de réussite des préconisations sont également préconisées. Au final, une demande d’approfondissement des mesures déjà en place, en donnant une base légale à l’orientation du conseil vers la lutte intégrée et la baisse des intrants, sans bouleverser les équilibres actuels.