Le Crédit Agricole joue les écureuils
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Après une période marquée par de multiples acquisitions, le Crédit Agricole change radicalement de cap. Embourbé dans la crise financière, le groupe a annoncé le 14 mai une augmentation de capital de 5,9 milliards d’euros et une volte-face stratégique au profit de sa banque de détail. Pour couper court aux rumeurs, le résultat net du 1er trimestre 2008 était dévoilé : 892 millions d’euros, soit à peine un tiers du premier trimestre de 2007. En cause : 1,205 milliard de nouvelles dépréciations affectant Calyon, sa banque de financement et d’investissement, après 4,2 milliards (avant impôt) en 2007. Le 16 mai, le Crédit Agricole précisait les grandes lignes d’un « plan d’action » qui prévoit de recentrer Calyon sur ses « compétences clefs » et d’accroître le poids de la banque de détail, synonyme de revenus stables et récurrents. Une revue stratégique des métiers est également en cours : elle devrait déboucher sur une réduction de la voilure de Calyon de 10 %. 5 milliards d’actifs devraient être cédés dans les dix-huit mois. Pour autant, sa cession pure et simple n’est, selon la banque, pas à l’ordre du jour. Pas plus d’ailleurs que la démission de Georges Pauget, le DG de Crédiat Agricole SA. A.G.