Le Gouessant dédie une usine à la production de protéines texturées
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Produire, cuire et texturer des protéines végétales sur un même site. Dès le mois de mai, ce sera possible à Noyal-sur-Vilaine, dans la nouvelle usine de Le Gouessant. À très court terme, le groupe vise une transformation de 4000 tonnes de pois et de féveroles, contre 400 t actuellement. Unique marché visé : l’alimentation humaine, essentiellement en bio.
« Nous produisions déjà, depuis trois ans, des protéines végétales de pois et de féveroles, mais l’étape de la cuisson-extrusion était jusque-là externalisée, explique Thomas Delourme, responsable développement de l’activité ingrédients chez UFAB-Le Gouessant. En construisant notre nouvelle usine à Noyal-sur-Vilaine, nous avons souhaité regrouper, sur un même site, l’ensemble du process : de la réception des graines à la mise en sacs des protéines. » D’ici à la fin de l’année, l’usine emploiera cinq ETP.
Miser sur les volumes et la qualité
Le premier atelier, dédié à la concentration des protéines, de l’amidon et des fibres, sera opérationnel dès le mois de mars. Le second, centré sur la cuisson et l’extrusion des protéines, le sera fin mai. « L’usine sera capable d’absorber 4000 tonnes de pois et de féveroles par an, soit près de 2000 ha de cultures, conduites par nos adhérents, poursuit-il. Pour l’heure, le volume réceptionné avoisine les 400 tonnes. Cet objectif de croissance répond à une réelle demande du marché, tant en volume qu’en diversification de la qualité des protéines produites. Nous allons proposer une gamme de produits plus large, en termes de taille, de couleurs ou de formes. Réhydratées, ces spécialités ont le même taux de protéines qu’une viande, entre 18 et 20 %, et sont assez comparables sur le plan de l’élasticité ou de mâche. » Utilisées dans les boulettes ou les burgers végétaux, elles le sont également au petit déjeuner, pour apporter un complément en protéines, notamment chez les végétariens.
Une offre locale, bio
« L’usine est certifiée bio mais est également configurée pour réceptionner, en même temps, des productions bio et conventionnelles, précise Thomas Delourme. Nous ciblons avant tout le marché du bio, en France. Mais cela ne nous empêche pas de regarder les opportunités de marché en dehors de nos frontières. » Pour Le Gouessant, l’objectif premier est de proposer une offre locale, issue de cultures bien adaptées au contexte pédoclimatique régional, pour une production de protéines de qualité, sans allergène. Une alternative pour les consommateurs souhaitant se passer de soja et de gluten.