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Le groupe Carré teste des solutions de désherbage des endives pour préserver la filière

Le | Cooperatives-negoces

Face à l’arrêt de trois molécules essentielles pour le désherbage des endives /et des chicorées, le groupe Carré expérimente des méthodes de désherbage pour préserver la culture des endives, un pilier agricole des Hauts-de-France. Le 6 août 2024, les essais ont été présentés aux acteurs de la filière.

Le groupe Carré teste des solutions de désherbage des endives pour préserver la filière
Le groupe Carré teste des solutions de désherbage des endives pour préserver la filière

Le 6 août 2024, à Gouy-Sous-Bellonne (Pas-de-Calais), le groupe Carré a organisé une visite de ses essais visant à explorer différentes méthodes de désherbage des endives, une culture emblématique de la région. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les producteurs d’endives doivent faire face à l’arrêt de l’utilisation de trois matières actives d’importance : la benfluraline, le triflusulfuron-méthyle, et le spirotétramat.

Défis du désherbage sélectif

« Or, les autres produits existants ont un problème de sélectivité », explique Thomas Delefortrie, responsable marketing et communication du groupe Carré. Les essais conduits par le groupe portent non seulement sur des produits qui s’apprêtent à entrer sur le marché, mais également sur l’utilisation de molécules moins sélectives pour la culture, via le désherbage ciblé.

Désherbage ciblé via Ecorobotix ARA

Pour répondre à ces enjeux, le groupe Carré a testé le désherbage ciblé à l’aide d’Ecorobotix Ara. Ce dispositif technologique permet de limiter l’application des herbicides aux zones strictement nécessaires. « Grâce à ce système, nous évitons de pulvériser les produits sur les endives et nous réduisons la dose d’environ 80 % », précise Thomas Delefortrie. Cette méthode vise à optimiser l’efficacité des traitements tout en minimisant leur impact environnemental.

L’impact des chénopodes sur les rendements

Parmi les principales adventices pesant sur la culture des endives, les chénopodes occupent une place prépondérante. « Cinq chénopodes au mètre carré font perdre 10 % de rendement », reconnaît Thomas Delefortrie. La prolifération de ces mauvaises herbes pourrait ainsi compromettre la production d’endives, déjà en baisse selon les observations du secteur.

Des essais suivis jusqu’à la récolte

Les résultats de ces essais, présentés à l’Association des producteurs d’endives de France (APEF), aux techniciens et aux producteurs, seront suivis de près. « Les essais iront jusqu’à la récolte pour bien analyser les risques de sélectivité », ajoute Thomas Delefortrie. Ce suivi permettra de mieux comprendre l’impact des nouvelles méthodes de désherbage sur la culture des endives.

Les Hauts-de-France concentrent 95 % de la production nationale d’endives. Cette région compte 380 producteurs, dont la pérennité est étroitement liée à la capacité de surmonter les défis actuels du désherbage.