Le MAAF publie une étude sur le développement des SDP et des biostimulants
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Le ministère de l’Agriculture a publié le 5 février une étude sur les produits de stimulations destinés à améliorer le fonctionnement du sol, de la plante ou les interactions entre le sol et la plante. Elle a essentiellement porté sur les SDP, les stimulateurs de défenses des plantes, et les biostimulants, et a été réalisée par Rittmo, un centre de recherche & développement pour les matières fertilisantes et la qualité des agrosystèmes, et le cabinet Deloitte. Pour accompagner le développement de ces produits, les auteurs recommandent un meilleur financement de la recherche publique sur plusieurs années. Les travaux devraient viser à comprendre les modes d’action et les facteurs influençant l’efficacité ; identifier de nouvelles substances et composants actifs ; étudier l’intégration des biostimulants dans les pratiques agro-écologiques. Des passerelles entre la recherche, les industriels et les agriculteurs Ils préconisent la création d’un Réseau mixte technologique RMT « biostimulants » financé par le Casdar et s’appuyant sur le Comifer. Les liens entre la recherche et les agriculteurs devraient se renforcer en mettant au point des modalités de recensement, de collecte et d’analyse des résultats d’utilisation en condition réelle. Les passerelles avec les industriels devraient aussi être plus nombreuses, à travers le réseau européen EMBA ou le pôle Végépolys. Le rapport préconise la création de start-up, de laboratoires mixtes adossés aux unités de recherche, ou d’incubateurs pour des projets émergents. Autre condition : que ces produits aient tous fait preuve de leur efficacité au champ. Les conditions d’utilisation et de conservation, les bénéfices attendus et les revendications devraient être présentés aux agriculteurs de manière transparente, selon les auteurs. Des lignes directrices plus fortes devraient être fournies aux metteurs en marché en ce qui concerne la communication et les allégations sur ces produits. Décrypter le vocabulaire et éviter les amalgames La formation des utilisateurs et des conseillers reste un enjeu-clé. Elle doit permettre de choisir les produits, de les utiliser efficacement et de pouvoir mener une réflexion globale sur l’intégration dans les itinéraires techniques. Les agriculteurs devraient être en mesure d’appréhender la diversité des produits et des revendications, c’est-à-dire décrypter le vocabulaire et les revendications mises en avant dans les communications commerciales, les fiches techniques et étiquettes ; d’éviter les amalgames entre les différents concepts tout en ayant connaissance des recoupements possibles. Conseillers des coopératives, négoces, chambres d’agriculture, instituts techniques mais également groupes et réseaux d’agriculteurs (GEDA, réseau Trame, réseau RAD-Civam, etc.), doivent aussi être davantage formés et impliqués dans la diffusion de ces produits. Lien vers le rapport : Produits de stimulation en agriculture visant à améliorer les fonctionnalités biologiques des sols et des plantes - Etude des connaissances disponibles et recommandations stratégiques