Le Naca a déjà formé 150 conseillers sur la Pac
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Depuis le mois de septembre, le Naca propose aux conseillers des négociants des formations sur la Pac. Trois formules sont proposées, de deux heures à une journée. L’enjeu : être au point sur le sujet pour répondre aux différentes questions des clients.
Quelles cultures dois-je mettre en place pour toucher le maximum d’aides ? « Voici la question à laquelle les conseillers des négoces sont le plus souvent confrontés », résume Nicolas Pugeaux, chargé de mission eau-environnement au sein du Naca. Depuis septembre, il enchaîne les réunions d’informations sur l’épais dossier de la Pac. « Nous avons déjà accueilli près de 150 conseillers de 35 négoces différents, et 340 agriculteurs, confie-t-il. Trois formats de formation sont proposés : sur une journée avec l’organisme Asfona pour réellement appréhender le sujet de la Pac dans sa globalité ; une formule de deux heures dédiée aux conseillers et un module piloté par nos soins mais orchestré par les négociants, chez eux, pour leurs clients. La majorité des techniciens qui assistent à nos journées ne sont pas des spécialistes de la thématique mais sont, comme beaucoup de leurs collègues, soumis au quotidien à des questions, parfois très pointues des agriculteurs. Ils se doivent d’avoir un minimum de connaissances sur le sujet. »
Encore des points de réglementation en suspens
Alors que les déclarations Pac vont débuter au mois d’avril, Nicolas Pugeaux constate que « sur le terrain, il y a parfois un réel déficit d’informations. Pour certains agriculteurs, le réveil risque d’être douloureux. Le choix de l’assolement n’a pas toujours été optimisé pour décrocher le plus de primes. » Parmi les points d’attention listés par le Naca : une rotation trop courte dans les systèmes céréaliers avec parfois l’absence de prairies, de protéagineux ou de légumineuses ; un manque d’enherbement en vigne et la nécessité de se pencher sur les modalités de calcul des aides bovins dans les exploitations d’élevage. Mais certains points méritent encore d’être éclaircis, comme pour la durée réelle de présence du mulch en vigne pour pouvoir bénéficier de certaines primes ! Voilà pourquoi, même si, dans les prochaines semaines, le nombre de formations va nettement ralentir, nous resterons en veille pour trouver les réponses aux interrogations qui subsistent encore. »
Chaque agriculteur et conseiller ayant assisté à la formation repart avec un document pour reprendre, à froid, les informations parfois denses évoquées lors de cette journée.