Référence agro

Le Négoce agricole lance une calculette des émissions de GES des agriculteurs

Le | Cooperatives-negoces

Calculer les valeurs réelles de réduction des gaz à effet de serre des cultures de colza, tournesol, blé, maïs et soja, tel est l’objectif de la calculette lancée par le Négoce agricole. Soufflet Agriculture et les Ets Dumesnil l’utilisent pour le colza diester. Explications. avec Sandrine Hallot, directrice du pôle métier et marché au Négoce agricole.

Le Négoce agricole lance une calculette des émissions de GES des agriculteurs
Le Négoce agricole lance une calculette des émissions de GES des agriculteurs

[caption id=« attachment_79640 » align=« alignright » width=« 360 »]

Le Négoce agricole lance une calculette des émissions de GES des agriculteurs - © D.R.
Le Négoce agricole lance une calculette des émissions de GES des agriculteurs - © D.R.

Luc Dumesnil, directeur des Ets Dumesnil.[/caption]

Le Négoce agricole a lancé début août un outil de calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les cultures de colza, tournesol, blé, maïs et soja. Le calcul est réalisé pour chaque agriculteur et permet donc d’obtenir des valeurs réelles d’émission de GES. Il est reconnu par le schéma européen de certification de durabilité des biocarburants 2BSvs.

Priorité aux biocarburants

« Avant, nous étions en valeur standard avec des moyennes régionales, explique Sandrine Hallot, directrice du pôle métier et marché au Négoce agricole. Là, les émissions et le stockage sont calculés pour chaque agriculteur, selon ses pratiques, et exprimés en kg CO2 équivalent par tonne de matière sèche. » Si l’application immédiate concerne le marché des biocarburants, l’objectif est de faire de cet outil un levier pour favoriser les pratiques de stockage de carbone. Les travaux en cours sur le label bas-carbone des grandes cultures pourraient donc faire évoluer l’outil à moyen terme.

Sensibiliser les agriculteurs

Deux entreprises ont été pionnières : SOUFFLET Agriculture et les Ets Dumesnil. « Nous voulons sensibiliser nos agriculteurs afin qu’ils fassent évoluer leurs pratiques », explique Luc Dumesnil, directeur du négoce du même nom. La calculette est utilisée sur les cultures de colza pour la production d’énergie. « L’outil nous permet d’accéder à la prime de Saipol sur sa démarche de colza diester valeur réelle, différente selon les pratiques », poursuit-il. Le négociant, présent en Seine-Maritime et dans l’Eure, va également tester la démarche sur le blé destiné à la production d’éthanol.

Manque de transparence du marché

Soufflet Agriculture l’utilise également uniquement sur les colzas diester. « Nous demandons actuellement à nos agriculteurs de remplir un questionnaire pour connaitre la baisse d’émission de GES, indique François Berson, directeur collecte. L’objectif est de mettre une valeur en face, mais pour l’heure le marché n’est pas transparent. Cet objectif de réduction de GES devrait être une réussite si chaque maillon de la chaîne joue le jeu, de l’agriculteur à l’industriel. Il faut que l’ensemble des triturateurs soient impliqués. » Pour Soufflet, cet outil va permettre à la société d’être autonome dans les calculs de GES et de les valoriser dans ses filières, selon ses priorités. « Je crois fortement à l’empreinte carbone, poursuit-il. Ces stratégies doivent concourir à accroître le chiffre d’affaires des agriculteurs. »