Le négoce Jeudy lance sa place de marché Boursagri
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Gilles JEUDY et son fils Raphaël, président et directeur général du négoce éponyme implanté dans l’Allier, ont dévoilé le 28 août Boursagri, une place de marché en ligne, sur le même principe que le Matif mais pour le marché physique. Un projet révélé aux salariés de l’entreprise fin juillet, après trois ans de secret absolu. Le principe de Boursagri est simple. Le vendeur renseigne les informations concernant sa marchandise : l’année de récole, le type de produit, sa situation géographique, la période d’enlèvement souhaitée puis en détermine le prix. Les acheteurs mentionnent quant à eux le produit recherché, le prix voulu et la provenance, aussi bien toute la France que seulement quelques départements. Si une offre correspond, alors ça « match ». La transaction se fait automatiquement de manière complètement sécurisée. « Le prix s’ajuste au mieux disant ». Si un acheteur recherche une tonne de blé à 185 € et qu’un agriculteur dépose une offre à 180 €, elle sera automatiquement revalorisée de 5€ et acceptée. Acheteur et vendeur s’accordent ensuite sur la logistique, dont ne tient pas compte le prix de vente. Les achats se font par lot de 30 tonnes, soit l’équivalent d’un camion.
80 000 tonnes dans trois ans
Le négoce vise les 80 000 tonnes échangées sur la plateforme d’ici à trois ans. « Notre point mort est inférieur à ce volume pour rentrer dans nos frais », précise Gilles Jeudy. Les dirigeants espèrent par la même occasion augmenter leur tonnage physique sur leurs propres silos grâce « au gain de visibilité ». Le négoce se rémunère en prélevant un « faible pourcentage, réparti à égalité entre l’acheteur et le vendeur. Il est compris entre une valeur plancher une valeur plafond en fonction des cours des céréales », indique Gilles Jeudy.
Agriculteurs, OS, courtiers et fabricants d’aliments
Côté fréquentation, le négoce estime que les vendeurs, dans leur grande majorité des agriculteurs, devraient constituer 90 % des inscrits. Viennent ensuite les acheteurs, à hauteur de 8 %, où devraient se mêler agriculteurs, fabricants d’aliments du bétail, quelques OS, voire des industriels étrangers à la recherche de produits frontaliers. « Les OS seront réticents car ils ne fixeront pas le prix d’achat », estime Raphaël Jeudy. Enfin, les dirigeants ont décidé d’ouvrir leur plateforme aux courtiers. « Les courtiers auront un espace dédié où ils pourront inscrire des acheteurs. Les cabinets de courtage sont en souffrance et doivent faire eux aussi évoluer leur métier. Nous les faisons entrer sur la plateforme car ils bénéficient de portefeuilles de clients qui ont confiance en eux », affirme le directeur général.
Le négoce Jeudy, c’est :
- 50 000 tonnes collectées
- un chiffre d’affaires de 40 M€
- Une quarantaine de salariés