Référence agro

Le négoce Racine conseille les viticulteurs sur « l’hydronomie »

Le | Cooperatives-negoces

Le 2 février, à Flassans sur Issole (83), le négoce Racine SAP a réuni une centaine de viticulteurs autour de la notion d’hydronomie, mélange d’hydrologie et d’agronomie. Un colloque technique pour mettre en avant des solutions concrètes pour lutter contre le stress hydrique.

Le négoce Racine conseille les viticulteurs sur « l’hydronomie »
Le négoce Racine conseille les viticulteurs sur « l’hydronomie »

« Nous avons été confrontés cette année à un fort stress hydrique dans notre secteur et nous avons voulu apporter des solutions aux vignerons. On parle souvent du changement climatique mais, hormis l’irrigation, peu d’actions concrètes sont identifiées. » Le directeur général de Racine, Christophe Pennequin, ouvre le colloque Hydronomique, le 2 février à Flassans sur Issole (83), devant une centaine de viticulteurs. Une première pour le négoce varois qui a voulu un colloque purement technique, sans aucune présence de fournisseurs.

Des pluies moins utiles

Entre hydrologie et agronomie, le colloque Hydronomique a fait le point sur le bilan climatique de l’année et de celles à venir, la gestion des couverts végétaux, la conduite de la vigne, la biostimulation et l’irrigation de précision. Yohan Laurito, expert en météorologie sur le département, explique que le climat subi en 2022 deviendra la norme, avec notamment « des pluies plus fractionnées et plus diluviennes, et donc, moins utiles ».

La question des couverts végétaux, abordée par Léo Garcia, enseignant-chercheur en agronomie et agroécologie à l’Institut Agro de Montpellier, montre que la date et l’outil de destruction sont les deux éléments à bien considérer pour être efficace : la destruction précoce avec un travail du sol, en broyant et en enfouissant, permet de diminuer la contrainte hydrique.

Taille en gobelet et biostimulants

David Chodjai, expert en physiologie de la vigne chez Cambiom, a ensuite incité les viticulteurs à laisser pousser la vigne et « faire du bois » : « la taille en gobelet confère plus de résilience à la vigne que le cordon, car ce dernier type de taille n’est pas naturel » explique-t-il. De son côté, Romain Careghi, coordinateur du marché biostimulant pour le groupe Perret, a exposé les intérêts des biostimulants pour conserver plus d’eau dans le sol, les racines et les feuilles et ainsi, mieux lutter contre le stress hydrique. Il insiste sur le fait de ne pas utiliser les biostimulants seuls, mais en combinaison.

Marc Gelly, conseiller en irrigation de précision auprès de l’ICV et fondateur d’AG Irrig, a tout de même rappelé les bases de l’irrigation : apporter de l’eau lorsque la plante en a besoin, et ce, avec un matériel non défectueux. En effet, un réseau d’irrigation neuf non entretenu se dégrade au bout de trois ans, avec des fuites, une pression qui baisse, …. « Vérifiez la pression en fin de ligne avec le manomètre, c’est une source d’économie et d’efficacité », a-t-il insisté. Entre hydrologie et agronomie, la lutte contre le stress hydrique demande des solutions concrètes.