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Le Pôle Partenaires Agrofourniture d’InVivo : de la pyramide au réseau

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Le changement, annoncé le 1er octobre, est stratégique. En batissant un Pôle Partenaires Agrofourniture (PPA), l'union nationale InVivo et sept unions régionales d'approvisionnement créent les conditions d'un fonctionnement en réseau, en lieu et place de l'approche pyramidale qui a prévalu jusqu'à présent.

Une modification qui pourrait, à terme, séduire d’autres unions.


Le comité de direction de ce nouveau pôle sera constitué par les directeurs d'Alliance Atlantique Agro, Area, Axéréal (1), Convergence, SICAPA, UNION TERRES DE FRANCE et d'UNISUD ainsi que de Laurent Martel, directeur du pôle Agriculture d'InVivo et de Jean-Sébastien Bailleux, qui assurera, à compter du 16 novembre, la direction du PPA. Hervé Gauthier, directeur d'Union Terres de France, en sera le président. Ces sept structures représentent quelque 100 coopératives et 45 % du marché français de l'appro. Le PPA assurera le référencement des semences hybrides et des produits phytosanitaires, deux segments majeurs de marchés communs à l'ensemble des unions. « En créant le PPA, notre ambition est de construire la centrale de négociation des produits d'agrofourniture la plus performante et la plus efficiente du marché », affirme Laurent Martel.


« Donner plus de pouvoir au terrain »

L'équipe agrofourniture d'InVivo, composée de dix personnes, intègre le Pôle Partenaires Agrofourniture. Elle sera structurée en trois secteurs avec un chef marché phytos, un chef marché semences et la création d'un poste de responsable administration ventes et achats en charge de la mise en cohérence des systèmes de backoffice. « Les chefs marchés, précise Hervé Gauthier, assureront la relation avec les fournisseurs en lien avec les acheteurs régionaux, l'animation du réseau et les relations internes avec la centrale. »

La gouvernance sera assurée par deux représentants de chaque union et de représentants du conseil d'administration d'InVivo. « Donner plus de pouvoir au terrain permet de gagner en puissance au niveau national », précise Laurent Martel. « Aujourd'hui, nous prenons notre destin en main », ajoute Hervé Gauthier, qui salue la volonté de la direction de l'union nationale de s'appuyer sur les réseaux régionaux.  


Le choix de la continuité

Le choix d'un homme issu du milieu des fournisseurs, comme d'ailleurs la plupart des directeurs d'unions régionales, témoigne de la volonté s'inscrire dans la continuité.  « Si nous étions partis dans une logique de rupture, nous aurions recruté un acheteur de la grande distribution. Ce qui ne veut pas dire que nous n'allons pas négocier ferme ! » conclut le président du Pôle Partenaires Agrofourniture. Un fait interprété de la même manière par les fournisseurs. « Je pense que nous pouvons nous attendre à plus de réalisme dans l'analyse et à plus de transparence, à une approche associant l'agronomie et l'économie », indique l'un d'entre eux.

Le signal donné pourrait aussi convaincre d'autres réseaux régionaux à reconsidérer leurs relations avec l'union nationale.


(1)  Le directeur appro d'Axéréal, coopérative qui réalise les achats pour Limagrain, Cavap-Vanagri, le Gouessant, Garun-Paysanne, Creully et Bellême.