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SIA 2019. Légumes : Bonduelle lance une gamme de produits « sans résidu de pesticides »

Le | Cooperatives-negoces

Jamais deux sans trois ! Après Demain la Terre et l’alliance des coopératives bretonnes, Bonduelle s’est également engagé, le 25 février au Salon de l’agriculture, dans la voie du « sans pesticides ». La marque a ainsi annoncé le lancement d’une gamme « sans résidu de pesticides » sur trois variétés de salades, commercialisées depuis le début de l’année, et une variété de maïs, attendue pour avril.

« Le bio est presque devenue une marque générique. Selon nous, le « sans résidu de pesticides » tient mieux les promesses en matière de santé, que nous considérons comme le souci principal des consommateurs. C’est l’axe de différenciation que nous avons choisi », détaille Guillaume Debrosse, directeur général du groupe Bonduelle. Une démarche qui s’inscrit dans la stratégie globale du groupe, qui ambitionne d’être « la référence du bien-vivre par l’alimentation végétale en 2025 ».

Vers un élargissement de la démarche

Si seules quatre variétés sont actuellement concernées, Bonduelle entend élargir la démarche, sans s’être néanmoins fixé d’horizon précis. « Notre ambition est que cette gamme représente une part significative de notre portefeuille d’ici à cinq ans », explique Guillaume Debrosse. En soulignant qu’il n’est « pas toujours évident d’embarquer tous [leurs] agriculteurs ».

Un réseau de Fermes pilotes, lancé en 2009 en Picardie, travaille à la réduction de l’utilisation d’intrants, afin de montrer qu’en petite quantité, c’est « possible sans que cela soit détectable sur le produit final », précise le directeur général du groupe. L’enjeu réside désormais dans la valorisation de la démarche auprès des distributeurs, pour compenser des coûts de production plus élevés, et une meilleure rémunération des producteurs.

100 % de pratiques culturales alternatives en 2025

Autre objectif mis en avant : celui de cultiver 100 % des surfaces du groupe, soit 128 000 hectares dans le monde, avec au moins une solution alternative (biocontrôle, couvert végétal, abandon des labours, etc). « Nous ne nourrirons pas neuf milliards de personnes avec du bio. Il faut des modèles agricoles complémentaires, tout en allant vers une agriculture plus saine et durable », assure Guillaume Debrosse.