Les coopératives de l’Ouest dans l’incertitude
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« Le quotidien des coopératives n’est pas rose, nous sommes dans une phase d’incertitudes économiques », a indiqué Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest, lors d’une conférence de presse organisée le 6 janvier à Rennes. 2011 a soufflé le chaud et le froid sur l’agriculture dans l’Ouest.
Si sur les céréales à paille, l’année est considérée dans la moyenne, elle s’avère exceptionnelle sur le maïs avec des rendements dépassant les 10 t/ha sans irrigation, et mauvaise pour les prairies où la croissance de l’herbe a affiché une baisse de 30 %. Dans la perspective d’aléas climatiques plus fréquents, Coop de France Ouest a repris le dossier de l’irrigation, et notamment celui de la construction de nouvelles retenues d’eau. « Il faut que l’on fasse preuve d’innovations pour faire passer les dossiers auprès des associations et du grand public », reconnaît Jean-Marie Gabillaud. Stéphanie Ayrault
Photo : Georges Galardon et Jean-Marie Gabillaud, respectivement vice-président et président de Coop de France Ouest.
Face à la crise, certaines coopératives s’associent avec des entreprises privées. Y’a-t-il alors un risque pour le modèle coopératif ? « Non, si nous gardons la main sur le territoire, considère Georges Galardon, vice-président de Coop de France Ouest. Nous aurons de plus en plus d’accords de ce type ».
Le secteur du lait, bien structuré
Concernant le secteur de la viande, les dirigeants de Coop de France Ouest espère une évolution positive de la filière porcine, actuellement déficitaire. « Le secteur du lait est désormais structuré et cela se passe bien sur le terrain, se réjouit toutefois Jean-Marie Gabillaud. Le secteur bovin est encore très atomisé mais les prix élevés ne favoriseront pas les restructurations ». Quid de la volaille ? « Les contrats volailles ont permis de maintenir un revenu correct pour les éleveurs mais nous restons inquiets sur la capacité à conserver le potentiel de production sur nos régions », poursuit-il. Coop de France Ouest reconnaît que beaucoup d’embellies économiques viennent du marché chinois, mais ce dernier reste facteur d’incertitude.
Quant aux légumes, la solidité des filières semble compromise, avec des baisses de surfaces en 2011 de 20 % en légumes industriels et de 10 à 15 % en légumes frais.