Les coopératives de l’Ouest et le développement durable

A l’occasion de son assemblée générale du 4 avril, Coop de France Ouest a rappelé l’engagement des coopératives dans le développement durable. «  Là ou d’autres parlent, nous on fait », a indiqué Jean-Yves Ménard, agriculteur et administrateur à la coopérative Terrena (44). Mais situation de crise oblige, c’est bien l’entrée économique qui motive avant tout. Dans ce cadre, la coopérative du Gouessant (22) a réfléchi aux gains d’énergies, notamment sur les moteurs électriques en adoptant de nouvelles technologies. « Avec un investissement de 1,5 million d’euros, on réalise une économie de 360 000 euros par an : le retour sur investissement se fait en moins de cinq ans », calcule Patrick Fairier, président de la coopérative. En ayant fait suivre aux chauffeurs une formation, le Gouessant affirme gagner 3,6 litres de carburants tous les 100 kilomètres. Les Vergers d’Anjou (49) ont travaillé sur la consommation d’eau, en optimisant les procédés de fabrication. « Alors que nous avons doublé notre capacité de stockage, nous avons réussi à réduire les consommations d’eau de 20 % », indique Isabelle Lemaitre-Charotte, responsable qualité des Vergers d’Anjou. L’organisme, qui entame une démarche de développement durable, compte créer une marque pour valoriser ces efforts. Chez Agrial (14), ce sont les techniciens de terrain qui ont été formés pour accompagner les agriculteurs, et ont obtenu un certificat de qualification professionnelle, CQP. Ils sont aujourd’hui capables de calculer un coût de production, donner des conseils pour améliorer le revenu de l’exploitant tout en aidant l’agriculteur à réduire l’utilisation d’intrants par le biais des outils d’aide à la décision. Coralis (35), situé en plein cœur de la ville de Rennes, capitalise sur son ancrage au territoire. « Notre challenge est d’expliquer, qu’en tant que coopérative, nous sommes un circuit-court et en faire un argument marketing », explique son directeur, Willy Patsouris. La coopérative réalise l’analyse de cycle de vie sur toute la filière lait, sa principale activité. « Notre concurrent est l’Allemagne, qui se situe à 600 kilomètres de la Bretagne ! »