Les coopératives doivent devenir des « animateurs du territoire »
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Le 30 juin, le HCCA organisait un webinaire sur la gouvernance des coopératives. Comment maintenir un lien fort avec ses adhérents ? Comment attirer les jeunes ? Quelles évolutions apporter pour rendre ce modèle plus moderne ? Autant de questions qui ont trouvé des éléments de réponse au travers de deux tables rondes.
« Il n’existe pas de gouvernance idéale, introduisait Daniel Chéron, le président du HCCA, le Haut conseil de la coopérative agricole, à l’occasion d’
le 30 juin. Chaque coopérative doit non seulement prendre en compte les spécificités de son territoire, de ses productions, des attentes de ses coopérateurs mais aussi s’adapter aux évolutions des enjeux nationaux en termes de marché, de réglementation, d’attentes sociétales, etc. Tout est question d’équilibre. »Décliner la coopérative en territoires
L’une des clés, selon Gilles Bars, membre du comité directeur du HCCA mais aussi adhérent chez Eureden, « c’est la proximité avec ses associés coopérateurs. La coopérative, surtout si elle est de taille importante, doit être déclinée en territoires pour porter, et recueillir, les informations au plus près des exploitations. Cela prend du temps mais reste indispensable pour préserver le lien. »
L’attente des jeunes évolue
Pour améliorer la relation entre coopérateurs, le conseil d’administration et l’équipe de direction, Dominique Chargé a évoqué plusieurs pistes : « l’accueil, l’accompagnement et la formation de chaque nouvel adhérent. Nous devons progresser notamment sur l’accueil des jeunes. Si leurs parents et leurs grands-parents adhéraient à la coopérative naturellement, les jeunes se posent davantage de question. Ils attendent autre chose. Ils ont souvent des projets plus individuels dont ils veulent maîtriser les clés et le destin. C’est respectable. La coopérative doit être capable de répondre à cette somme de projets individuels sans oublier de leur expliquer la force du collectif, tout l’ADN de l’esprit coopératif. »
Être acteurs de projets de territoire
Pour Dominique Chargé, la gouvernance doit adapter la coopérative à la pérennité économique de l’agriculture, localement. « Nous devons être acteurs et animateurs du territoire, indique-t-il Mais avant tout, nous sommes attendus, par les agriculteurs, sur la performance économique. Identifier les enjeux sur lesquels nous pourrons « embarquer » nos adhérents est majeur : agroécologie, segmentation, compétitivité, etc. Si nous n’avons pas cette capacité de réponse, nous n’aurons pas le reste. »