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Les démarches « sans pesticides » font salon

Le | Cooperatives-negoces

Les consommateurs le demandent. Les démarches « sans pesticide » se multiplient. Preuve en est les quatre initiatives présentées les 25 et 26 février au Salon de l’Agriculture. À commencer par celle de « Demain la Terre ». Celle-ci réunit treize entreprises agricoles sur le secteur des fruits et légumes, travaillant avec 160 producteurs », autour d’un cahier des charges présentant des critères de durabilité sociale et environnementale (eau, sol, biodiversité…). Onze d’entre elles s’engagent dans l’une et/ou l’autre des deux nouvelles signatures proposées : « Sans résidu de pesticide détecté » et « Cultivé sans pesticide de synthèse ».

Se différencier du bio

Autre démarche présentée le 25 février, celle du groupe Bonduelle, qui lance une gamme « sans résidu de pesticides » sur trois variétés de salades - déjà en vente - et une de maïs, attendue pour avril. Un axe de différenciation assumée par la marque, face au bio plus « générique », explique le directeur général du groupe Bonduelle, Guillaume Debrosse. Une démarche qui s’inscrit dans la stratégie globale du groupe, qui ambitionne d’être « la référence du bien-vivre par l’alimentation végétale en 2025 ». Un réseau de fermes pilotes, lancé en 2009, travaille à la diminution de l’utilisation d’intrants dans les cultures de légumes de plein champs, afin que celle-ci soit si minime qu’elle ne soit pas détectable sur le produit final.

Salades, maïs et tomates

Les coopératives bretonnes Prince de Bretagne, Savéol et Solarenn ont également présenté leur charte commune dédiée aux tomates labellisées « Cultivées sans pesticides ». À elles trois, ces structures représentent la moitié de la production de tomates françaises. Leur ambition est d’atteindre, d’ici à trois ans, 30 % de tomates sans pesticides labellisées.

Si ces initiatives répondent à une vraie demande des consommateurs, reste à savoir si leur lisibilité sera réelle pour le grand public.