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« Les données numériques sont le pétrole de demain », Guillaume Ardillon - Terrena

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Terrena a présenté sa vision de l'agriculture connectée à une délégation internationale de décideurs le 26 octobre dans le cadre de la 22e édition du World Electronics Forum, qui s'est tenue en Pays de la Loire. Trois questions à Guillaume Ardillon, directeur digital de Terrena

Référence appro : Comment envisagez-vous la révolution numérique ? 

Guillaume Ardillon : Les données numériques sont le pétrole de demain. Nous avons commencé à collecter les informations des fermes de nos adhérents avec notre stratégie Nouvelle agriculture. Nous géolocalisons ainsi 700 000 hectares de surfaces ! Notre volonté est de créer un écosystème digital de la fourche à la fourchette. Depuis dix ans, avec des agriculteurs référents, nous sélectionnons des pratiques pour les déployer ensuite sur le territoire, avec et par le numérique. Nous les co-construisons avec eux, les instituts de recherche et l'ensemble de nos partenaires.


R.A. : Est-ce que le numérique vous a poussé à vous réorganiser ? 

G.A. : Nous refondons totalement la traçabilité du groupe avec GS1, un organisme international neutre à but non lucratif qui facilite l'interopérabilité des outils au sein et entre filières, agricoles ou non. De ce partenariat est née une plateforme de traçabilité des produits alimentaires, depuis l'agriculteur jusqu'au consommateur.

Nous avons également lancé en septembre la Digital factory, une équipe qui s'occupe de construire des applications. Elle aide les différents métiers de la coopérative à convertir leurs idées et leurs besoins en outil digital. Cela demande beaucoup d'expertise et de temps car les outils doivent être assez robustes et fiables pour que nous les proposions à nos agriculteurs. 


R.A. : Y-a-t-il des applications concrètes ? 

G.A. : Notre outil Conselio, de géolocalisation des données avec la technologie Farmstar, est opérationnel depuis cinq campagnes. Des produits sont en développement. Sur l'irrigation, nous testons deux systèmes, Nilea et Eve, qui nécessitent encore d'être améliorés sur la précision et le coût. Nous travaillons aussi sur une puce, Palo, à positionner sur l'animal pour surveiller les maladies. Mais les capteurs ont encore un coût élevé et ils sont parfois peu fiables car ils tombent, se déplacent ou se perdent.