Référence agro

Les négoces de céréales, installés en Ukraine, pourraient quitter le pays

Le | Cooperatives-negoces

« Depuis un an déjà, le gouvernement ukrainien n’a de cesse de contrôler ses exportations de céréales, explique Loïc Desselas de Soufflet Négoce. Les quotas sont attribués de façon confuse, sans transparence. Depuis novembre, un projet de loi est à l’étude. Selon ce texte, ne seraient autorisées à exporter des céréales, que les entreprises dans lesquelles l’État détiendrait des parts. L’idée finale est de créer une société d’État pour exporter ». Autrement dit, l’Ukraine veut reprendre la main sur les exportations de céréales et par là-même sur tout un pan de l’économie dans un pays où la corruption domine. Un coup dur pour les entreprises privées (Soufflet, Cargill, Dreyfus, Toepfer…), implantées dans ce pays. « Certaines sociétés sont mises sous pression pour vendre, confie-t-il. Nos droits ne sont pas respectés. Les messages en provenance du gouvernement ukrainien varient sans cesse. Nous ne pouvons que subir… ou partir. Une issue déjà envisagée. Les meilleures années, nous exportions 850 000 t de céréales. En 2010, nous atteindrons à peine 50 000 t. Dans un tel contexte, difficile de se projeter ». Anne Gilet

Des institutions internationales, comme la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et la Banque européenne BERD, sont alarmées par cette situation. Ces organismes sont intervenus, par écrit, auprès du gouvernement ukrainien pour clarifier et réglementer la situation. Un bras de fer a débuté.