Référence agro

Les négociants plaident pour plus de liberté

Le | Cooperatives-negoces

Le très pédagogue et tout autant libéral Marc Touati, a ouvert la partie publique du congrès annuel de la Fédération nationale du négoce agricole, le 25 novembre, à la Bourse de commerce de Paris. Opposant les pays dits « émergeants », mais qui disposent de réserves financières redoutables (l’équivalent du PIB français pour la Chine) aux pays développés, qu’il qualifie d'« immergés », l’économiste a dégagé trois actions anti-crise pour les entreprises. Elles passent par les marchés de niche, la recherche et le développement et l’international : l’univers des matières premières, notamment agricoles, étant selon lui porteur dans les années à venir. Une introduction anti-morosité pour un congrès plus studieux qu’inquiet.

L’essentiel des demandes exprimées par Christophe Vigier, président de la FNA, a porté sur les freins constitués par le cadre réglementaire.

Catherine Deger

Photo : Selon Christophe Vigier, « deux ans ne seront pas de trop pour mener à bien la certification de toutes les entreprises de négoce ».

Freins dans le domaine de la durabilité des biocarburants, où l’arrêté signé en novembre ne s’est toujours pas traduit pas des décrets d’application. « Nous avons été bons élèves en réussissant à être certifiés en trois mois, a indiqué le président de la FNA, mais en 2012 nous ne recommencerons pas, nous préparons une alternative ». Freins, toujours, dans le projet de Pac 2014, avec les mesures inscrites dans le pilier vert, incohérentes avec « les appels du G 20 à la productivité pour nourrir la planète ».

A l’inverse, c’est un vrai coup d’accélérateur que le négoce va donner pour être au rendez-vous fixé par la réforme de l’agrément des distributeurs. Très engagé dès le début des négociations avec les pouvoirs publics, la FNA entend maintenant appuyer les entreprises dans leur mise à niveau. L’échéance est au 1er octobre 2013. Ce ne sera pas de trop pour que chacun des 2 600 technico-commerciaux et 2 800 agents de dépôts aient en poche leur certiphyto, pendant que l’ensemble des entreprises se feront certifiées par un organisme tiers !