Les Terrenales (49) ont rassemblé 10000 agriculteurs écologiquement intensifs
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La coopérative des Pays-de-la-Loire, Terrena, a tenu son premier salon de l’agriculture écologiquement intensive les 26 et 27 mai à Saint-Jean-de-Linières près d’Angers. 10000 agriculteurs sont venus s’informer sur les 90 solutions alternatives que les techniciens et adhérents de la coopérative exposaient. Une première, au rayonnement national. Stéphanie Ayrault
En organisant les Terrenales, Terrena a prouvé son engagement dans l’agriculture écologiquement intensive. Annoncé depuis deux ans, le concept a donc pris forme avec les 90 solutions alternatives présentées à Saint-Jean-de-Linières, sur une superficie de 14 hectares. Binage guidé par GPS, sondes tensiométriques ou encore huiles essentielles, toutes les innovations avaient été testées par des exploitants et techniciens venus eux-mêmes en parler sans langue de bois. « Les avantages et les inconvénients sont ainsi bien expliquer aux exploitants », indique Gérard Guilbaud, administrateur de Terrena, en charge du projet des Terrenales. Point commun à toutes ces techniques : le respect de l’environnement vu comme une opportunité. Elles se répartissaient autour de huit thématiques : nutrition et protection de la plante, nutrition et santé animales, outils et machines agricoles, gestion de l’eau, préservation des sols, biodiversité, valorisation de la biomasse, bâtiments d’élevage.
Photo : 90 solutions alternatives se répartissaient en 8 thèmes. Leur point commun : le respect de l’environnement vu comme une opportunité.
Pas de stands fournisseurs
Contrairement à un salon classique, les fournisseurs ne disposaient pas de stands. Ils étaient venus en tant qu’accompagnateurs sur les divers ateliers, pour intervenir en conférence, ou en simple visiteur. Car le parti-pris était d’estampiller tous les stands « Terrenales », avec un logo indiquant la disponibilité de la méthode : immédiat, moins d’un an, entre un et cinq ans, ou à plus de cinq ans.
Des temps forts et des conférences ont ryhtmé la journée où chercheurs et agriculteurs réfléchissaient ensemble pour bâtir l’agriculture de demain. « Je me suis senti seul pendant longtemps, a expliqué Marcel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence nationale de la recherche lors d’une table ronde sur l’agriculture écologiquement intensive le 26 mai. Cela me fait plaisir de voir que le concept intéresse désormais beaucoup de monde ».