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L’essor du numérique en agriculture se confirme aux Culturales 2019

Le | Cooperatives-negoces

Regroupées dans une allée dédiée, de plus en plus longue au fil des années, les sociétés et firmes de l’AgTech étaient présentes en force lors des Culturales 2019, les 5 et 6 juin dans la Vienne. Et confirmaient les multiples services que le digital peut rendre en agriculture.

Pour Isagri, le tour du parcellaire doit par exemple pouvoir se faire depuis le salon. C’est le sens de Sotifarm, lancé par sa filiale Promize lors du Sima, fin février. Disponible sur toutes cultures, sauf vigne, cette appli permet, grâce à 4 à 5 images satellite par mois, de surveiller les stress liés aux maladies, à l’azote, l’eau ou aux dégâts de ravageurs. Le service est gratuit jusqu’à trois parcelles, et coûte ensuite 12,5 € pour un nombre illimité de champs supplémentaires. 600 agriculteurs ont déjà créé un compte.

Le petit monde de l’AgTech fonctionne aussi par partenariat. Promize marche ainsi main dans la main avec MyEasyFarm : cet outil permet d’agréger les données de l’exploitants (machinisme, intrants, parcelle…) pour aboutir à des cartographies favorisant l’agriculture de précision et la modulation des doses d’intrants au plus près du besoin des parcelles.

Airinov rebondit également sur une nouveauté présentée lors du Sia, l’application Map-In. L’idée : faire profiter des cartographies permises par les drones au plus grand nombre, y compris ceux qui ne sont pas équipés de machine à modulation automatique. Une appli appréciée pour sa simplicité, selon Tassadit Moucer, directrice marketing d’Airinov. L’agriculteur obtient une trajectoire à suivre dans ses parcelles, précisant à quels moments moduler la dose apportée. Ce service est accessible gratuitement à tout agriculteur lié à une structure (coop, négoce, chambres…) utilisant les prestations Airinov.

Chaque année, Weenat revendique le lancement d’un nouveau capteur pour ses stations météos connectées. Pour 2019, aux Culturales, c’est un capteur « gel » qui est mis en avant. À positionner au plus près du bourgeon, en viticulture ou arboriculture, il mesure la température sèche et humide, pour informer l’agriculteur en temps réel. 3000 exemplaires de cet outil distingué lors du dernier Sival ont déjà été vendus en France.

Pour Naïo, la Vienne est le département à conquérir… Principalement céréalier, ce département est moins adepte des robots de la start-up, plutôt orientés vers les cultures légumières. « Certains peuvent être intéressés, dans le cadre d’une diversification », explique-t-on sur le stand. Naïo profite aussi du salon pour rencontrer des coopératives ou négoces. Des partenariats existent déjà avec Oxyane, Valsoleil ou Naturalis (filiale légumière de Dijon céréale) ou encore avec un négoce local, Agri Sun.

Farmstar présente deux services encore en phase pilote. Le partenariat entre Airbus et Arvalis pourrait aboutir, début 2020, au lancement d’une première offre de services sur maïs. L’objectif : proposer via l’imagerie satellite un suivi précis d’indice de végétation de la culture, avec un regard spécifique sur les différents stress détectables, notamment liés à l’eau. L’outil serait combiné avec l’OAD d’irrigation Irré-Lis, signé Arvalis. Un autre outil, dédié au pilotage des orges brassicoles et fourragères, est plus avancé et devrait aboutir à une commercialisation, a priori en septembre 2019.

Précifield, enfin, propose une approche plus terre à terre, au sens propre. La start-up est prestataire de services et propose de scanner les sols (conductivité, réflectance, pH, topographie), puis de réaliser des prélèvements pour compléter l’analyse. À la clé, des cartographies apportant des informations utiles pour définir la densité de semis et la fertilisation en P et K. Précifield se propose également, sur demande, d’interpréter ces cartes pour apporter des conseils précis. Un service déjà adopté par certains négoces et certaines coopératives.