L’offre d’épargne Protélis vise 25 coops pour 2020
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Lancée en juillet 2019 par Natup, Groupama et Bioline, la solution d’épargne Protélis a déjà séduit six coopératives : Natup, EMC2 et Noriap pour les productions végétales, ainsi qu’Evel’up, Sodiaal et Prospérité fermière pour l’élevage. « L’offre est déployée depuis deux mois au sein de Natup, et déjà près de cent contrats ont été signés, explique Maxime Jouannin, directeur de Protélis et aussi directeur de projet chez Natup. Nous nous sommes fixés un objectif de 25 coopératives pour 2020, ce qui représenterait un potentiel de 100 000 agriculteurs. »
Un service gratuit pour l’agriculteur
Protélis permet à l’agriculteur d’ouvrir gratuitement un compte individuel en ligne au sein de sa coopérative. Il peut alors mettre de côté de l’argent les bonnes années et récupérer rapidement son épargne en cas de coup dur, le tout en s’appuyant sur des prix de référence. « Les dispositifs actuels ne permettaient pas d’épargner sans une fiscalité étouffante, témoigne Jean-Louis Flammarion, adhérent et membre du bureau d’EMC2. Cela permet aussi de laisser une trésorerie supplémentaire à la coopérative. » Sept productions sont concernées : betterave, blé, colza, lait, maïs, pomme de terre et porc. « L’objectif est aussi d’élargir les productions proposées, comme le lait de chèvre ou le lait bio, le lin, le sucre, le vin ou les légumes. Nous ne nous interdisons rien », affirme Maxime Jouannin.
Protélis facture à la coopérative une prestation de service correspondant à un pourcentage de son encours. Si la coopérative se retrouvait dans l’incapacité de rendre l’argent à son adhérent, Protélis s’est assuré de rembourser quoiqu’il arrive l’agriculteur.
Cet outil se positionne comme un premier niveau de gestion de risque par l’agriculteur, en complément d’autres outils, comme le système assurantiel.