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Loire Auvergne Agro adapte les fourragères aux aléas climatiques

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Les 4 et 5 mai 2022, le Groupement d’intérêt économique, GIE, Loire Auvergne Agro, qui regroupe les coopératives des groupes Eurea et Ucal, a accueilli plus de 500 agriculteurs et 250 étudiants sur la plateforme « Au cœur des fourragères ». Une vingtaine d’ateliers donnaient des pistes pour assurer l’approvisionnement des élevages, dans un contexte de transition agroécologique.

Loire Auvergne Agro adapte les fourragères aux aléas climatiques
Loire Auvergne Agro adapte les fourragères aux aléas climatiques

La plateforme d’expérimentation agronomique « Au cœur des fourragères » s’étend sur cinq hectares. Créée en 2019, elle a permis au Groupement d’intérêt économique Loire Auvergne Agro, qui rassemble la coopérative Eurea et le groupe Ucal (Sica BB, Coopaca, Val’Limagne), de présenter des leviers pour améliorer la productivité des cultures fourragères, les 4 et 5 mai. L’initiative vise particulièrement les agriculteurs de trois départements, l’Allier, la Loire et la Haute-Loire, où l’élevage a une importance considérable. 500 agriculteurs et 250 étudiants ont pu bénéficier des ateliers présentés par les techniciens de Loire Auvergne Agro, mais aussi d’Arvalis, de Cérience, de Semences de France et de EMC2.

Les productions fourragères, « parents pauvres » des grandes cultures

« Nous avons mené plusieurs types d’ateliers ces quinze dernières années, sur les céréales, le maïs, le sol, indique Thierry Petitjean, responsable agronomie de Loire Auvergne Agro. Nous avons choisi le thème de la production fourragère, parce qu’il s’agit de la surface la plus importante de notre région, et l’herbe est souvent le parent pauvre des grandes cultures. » Le réchauffement climatique a par ailleurs un impact considérable sur la qualité des fourrages, et un grand nombre d’ateliers étaient destinés à anticiper et adapter les implantations aux aléas climatiques, les périodes d’implantation des prairies concordant avec les périodes de sécheresse estivale. Des expérimentations ont été menées pour éviter au maximum le stress hydrique, par exemple, en semant la prairie sous méteil ou sous cultures d’automne.

Des données chiffrées sur les rendements

« Nous devions organiser cette journée l’année dernière, mais en raison du Covid, elle n’a pas pu avoir lieu », précise Thierry Petitjean. Le report de la journée a cependant eu un aspect positif : le responsable agronomie a été en mesure de récolter tous ses essais, et de compiler des données chiffrées sur les rendements, permettant d’orienter le choix des adhérents vers des espèces qui ont fait leur preuve dans le contexte pédoclimatique. « Par exemple, nous avons pu constater qu’un ray-grass italien pouvait produire 8 à 9 tonnes, alors qu’un ray-grass anglais, sur une première coupe, produit 2 à 3 t. Les visiteurs ont aussi pu constater l’intérêt du méteil, qui est à 10, 11 t de matière sèche. » D’autant que Loire Auvergne Agro a présenté une vaste collection d’espèces fourragères, sur plus de 90 micro parcelles de variétés différentes. La prochaine plateforme du GIE devrait se tenir en 2024.

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Loire Auvergne Agro adapte les fourragères aux aléas climatiques - © D.R.
Loire Auvergne Agro adapte les fourragères aux aléas climatiques - © D.R.

250 étudiants, dont une classe de l’enseignement secondaire, ont visité les parcelles le 5 mai. © Loire Auvergne Agro[/caption]