Malgré ses bénéfices, Total dégraisse

Le groupe Total a annoncé le 10 mars une restructuration en France de ses activités de pétrochimie et de raffinage. Le « plan de consolidation » de la pétrochimie prévoit la suppression de 306 postes d’ici 2012. La production d’engrais ne serait pas touchée par ce plan de restructuration et il n’y aurait aucun licenciement sec selon un communiqué de Total. Une maigre consolation pour les syndicats… et le gouvernement. J.P.

Gonfreville (Seine-Maritime) perdrait 130 emplois, Carling (Moselle) 64 postes, Mont/Lacq (Pyrénées-Atlantiques), 25 postes, le siège social de La Défense (Hauts-de-Seine) 33 postes. Et puis l’usine de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) doit fermer, entraînant la disparition de 54 postes.

Le « projet d’adaptation du raffinage en France » induit pour sa part la suppression de 249 postes d’ici 2013, dont 199 à la raffinerie de Gonfreville- l’Orcher (Seine-Maritime). Le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, a trouvé « scandaleux » ces postes supprimés alors que Total dégage de forts bénéfices (14 milliards d'€ en 2008), jugeant que le groupe devrait avoir « un comportement exemplaire » en période de crise.